Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a appelé dimanche à Alger à «activer l'initiative arabe sur le terrain» pour le règlement de la crise syrienne afin d'éviter toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie. Il y a une conviction au niveau arabe quant au nécessaire retour au calme en Syrie et à la sortie de crise par le dialogue entre tous les Syriens, a affirmé le ministre, lors d'un point de presse animé conjointement avec son homologue égyptien, Mohamed Kamel Amr, à l'issue de leurs entretiens. Le ministre des AE a, à cet effet, insisté sur la nécessaire activation sur le terrain de l'initiative arabe pour le règlement de la crise syrienne afin, a-t-il dit, d' «éviter définitivement toute intervention étrangère en Syrie». L'initiative arabe réclame l'arrêt de la violence, le retrait des chars des villes syriennes, la libération des détenus et un dialogue entre les autorités syriennes et l'opposition. Le Conseil de la Ligue arabe avait décidé samedi, lors de sa réunion extraordinaire au niveau des ministres des Affaires étrangères, de suspendre la participation des délégations syriennes aux activités de la Ligue jusqu'à la mise en oeuvre des clauses de l'initiative arabe. La position de la commission ministérielle sur la Syrie est «une position unifiée» qui sera soumise au Conseil de la Ligue arabe, a précisé M. Medelci, ajoutant qu'on avait oeuvré pour que la décision finale arabe «garantisse qu'il n'y ait pas d'intervention étrangère en Syrie». Le chef de la diplomatie a, en outre, insisté sur la clarté de la position algérienne qui a voté en faveur de la décision de suspension de la participation syrienne aux activités de la Ligue arabe conformément à la décision de la Commission ministérielle arabe dont l'Algérie est membre. «Nous souhaitons que le gouvernement syrien réponde aux attentes arabes quant à l'arrêt immédiat de la violence en Syrie afin d'œuvrer à un règlement arabo-syrien» de la crise actuelle, a ajouté M. Medelci . Soulignant la nécessité pour les membres de la commission ministérielle arabe d'écouter les deux parties (gouvernement syrien et opposition) pour avoir une idée sur ce qui se passe dans ce pays, le ministre a indiqué que le gouvernement syrien «est responsable de ce qui se passe en Syrie. Ainsi nous attendons de lui qu'il prenne toutes les dispositions nécessaires pour l'arrêt de la violence». Evoquant les relations algéro-égyptiennes, M. Medelci a indiqué que l'entretien qu'il a eu avec son homologue égyptien a permis d'évaluer ces relations «dans un contexte international et régional difficile». «Mais, nous sommes convaincus que les potentialités des deux pays leur permettront aujourd'hui, comme dans le passé, de développer davantage leur coopération bilatérale dans les différents domaines», a-t-il ajouté.