Constat - L'Algérie accuse un grand retard dans le domaine de la recherche scientifique, et ce, dans l'ensemble des activités socio-économiques du pays, a affirmé, hier, le Pr Hafid Aourag. «Notre objectif, donc, est d'accroître le nombre de chercheurs permanents», a ajouté le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, en marge des travaux d'une conférence nationale des établissements de recherche, organisée, au siège, du ministère de tutelle. «Selon nos prévisions, d'ici à 2014, le nombre de chercheurs permanents en Algérie va atteindre les 6 000 chercheurs permanents», a t-il ajouté, précisant qu'actuellement, «il existe seulement environ 2 066 chercheurs permanents». Un nombre qu'il juge «faible» et ce, en prenant en ligne de compte les besoins socio-économiques de chaque secteur. En sus, poursuit-il, ce nombre de chercheurs est insuffisant ne pouvant en aucun cas développer la recherche et les technologies de manière générale en Algérie. De même, l'orateur a relevé le manque de structures dédiées à la recherche scientifique. Pour combler ce déficit, il précisera qu'un programme de développement de la recherche scientifique a été lancé par la tutelle pour la création de 100 centres de recherche scientifique d'ici à 2014, sachant que l'Algérie dispose actuellement de 43 centres de recherche en 2012 contre 25 centres de recherche en 2008. Par ailleurs, le Pr Aourag a affirmé qu'une nouvelle spécialité universitaire dans la post-graduation, ingénieur en développement technologique, sera ouverte pour créer un lien entre la recherche scientifique et l'environnement économique. Le but étant de répondre aux besoins dans le domaine social et économique. Au volet de l'innovation, le même intervenant a fait des propositions pour le financement des détenteurs de projets «innovants» dans le cadre de la création des petites et moyennes entreprises. Il a précisé dans ce même sillage, qu'actuellement, dix projets innovants ont été financés, comme celui du Pr Mohamed Guerioune qui sera prochainement primé par l'organisation internationale de la recherche scientifique pour son projet sur la nanotechnologie. Pour ce qui est des chercheurs établis à l'étranger, le Pr Aourag a fait savoir qu' «environ une centaine de chercheurs algériens établis à l'étranger, sont rentrés en Algérie en 2012 et que 200 autres installés dans des pays du Golfe seront de retour en 2013». Pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en exergue la nécessité de réaliser des infrastructures nécessaires au développement de la recherche scientifique en Algérie. «La priorité actuelle est de créer des centres de recherche scientifique et de fournir tous les moyens aux chercheurs après leur cursus universitaire», a conclu le ministre.