En 2012, on note l'enregistrement de 100 brevets d'invention délivrés aux Algériens, relevant de l'économie et de la technologie Le pays est loin d'égaler les 350.000 chercheurs en France et les 2 millions en Chine. Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, exhorte les recteurs des universités algériennes à répondre aux besoins de la recherche scientifique par l'ouverture d'unités de recherche au sein des établissements universitaires. «La mauvaise gestion se répercute négativement sur la recherche scientifique qui constitue un pont indéniable pour le développement de l'économie nationale», a souligné, hier, le ministre lors de l'ouverture des travaux de la Conférence nationale des établissements de recherche scientifique au siège du ministère à Alger. M.Harraoubia rappelle que le Président Bouteflika a pris des décisions en matière de mise en place des moyens nécessaires pour le développement de la recherche scientifique. Il a aussi relevé le rôle joué par le président de la République, en termes de relance et de développement d'une stratégie politique nationale qui vise une meilleure prise en charge d'une recherche scientifique continue et durable, d'où l'enregistrement de résultats très encourageants. «Nous avons des chercheurs de dimension internationale. Pour peu qu'on leur accorde de l'importance en mettant les moyens nécessaires pour aller dans la continuité», dit-il. Il rappelle aussi le lancement de la filière d'ingénieurs en développement de technologie dont les diplômés vont se consacrer entièrement à la recherche scientifique dans tous les domaines. Regrettant une grande insuffisance en chercheurs permanents, qui ne sont que 2000 en 2012, Hafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, a tracé comme objectif le recrutement de 6000 chercheurs d'ici à 2014. Ces chercheurs seront recrutés, de nouvelles filières d'ingénieurs de développement de la technologie, avec le maillage des chercheurs existants, tout en encourageant les compétences. Pour donner un aperçu sur l'importance de la recherche scientifique à l'étranger, M.Aourag a avancé un chiffre de 350 000 chercheurs en France et plus de 2 millions chercheurs en Chine. Considéré comme le parent pauvre du de développement économique national, le budget de la recherche scientifique connaît une amélioration plus ou moins importante par rapport au passé. En 2012, on note l'enregistrement de 100 brevets d'invention délivrés aux Algériens, relevant de l'économie et de la technologie, dont une douzaine déjà exploités par des firmes américaines. L'exemple vient du Pr Guerioun Mohamed, chercheur à l'Université d'Annaba. L'invention est reconnue par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle et le professeur Gueriou sera honoré en décembre prochain par cette dernière. S'agissant des infrastructures de recherche scientifique, le secteur de l'enseignement supérieur dispose de 43 unités de recherches en 2012. En 2008, il y avait 25 centres de recherche. Le nombre d'agences de recherches existantes actuellement est de 6, après avoir été 3 seulement en 2008. Par ailleurs, M.Aourag a révélé qu'il existe un nombre très important de chercheurs algériens établis à l'étranger, qui ont exprimé la volonté de revenir au pays afin de contribuer au développement de la recherche scientifique. Très en retard dans le domaine de la recherche scientifique, qui constitue la colonne vertébrale du développement économique national, la révolution scientifique devrait avoir lieu en Algérie, dans un proche avenir, à l'instar de tous les pays qui se sont imposés dans le monde, à l'image du Brésil et de la Chine. «Pourquoi pas l'Algérie?», se sont exclamés des chercheurs qui ont pris part à cette rencontre.