Souvenir - Les images terrifiantes des pertes humaines et des énormes dégâts matériels engendrés ce jour-là sont encore vivaces dans la mémoire de la population. Au bout de quelques minutes, de fortes précipitations, excédant les 60 mm relevés par les services météorologiques, El-Bayadh affichait une image de désolation causée par les amas de boues, la coupure et le blocage des rues et d'artères, et l'effondrement, sous l'effet des crues de l'oued Deffa traversant le cœur de la ville d'El-Bayadh, de plusieurs bâtisses jouxtant l'oued et autres ouvrages l'enjambant qui assuraient la liaison entre les quartiers de la ville, se souviennent encore ses habitants. De mémoire de vieux citoyens d'El-Bayadh, la région n'a pas connu depuis de très longues années, d'aussi fortes précipitations, ni un aussi grand débit des crues de l'oued Deffa provoquant en ce «samedi noir» du 1er octobre 2011, des inondations qui se sont soldées par onze décès en plus de la disparition d'une fillette. Les commissions techniques de suivi installées à la suite de cette catastrophe naturelle ont effectué des contrôles sur 1 840 bâtisses, dont 299 ont été classées à différents degrés d'endommagement. Plus de 9 milliards de dinars ont constitué le volume des dégâts enregistrés, du fait des fortes intempéries qui ont été à l'origine de l'effondrement de plusieurs ouvrages et installations du secteur des travaux publics. Il a été relevé, dans ce cadre, l'effondrement total du pont El-Mahboula, au centre ville, de deux passages pour piétons, du pont du quartier El-Guerraba, ainsi que d'autres dégâts occasionnés au secteur des ressources en eau, notamment la dégradation des réseaux d'AEP et d'assainissement, et d'autres aménagements extérieurs dans certains quartiers de la ville. Les efforts conjugués par les différents secteurs, à la faveur d'un plan ORSEC déclenché pour la prise en charge des sinistrés, ont permis de lever les stigmates des inondations et de réhabiliter les infrastructures relevant de différents secteurs d'activités. Les efforts fournis en matière de prise en charge des familles sinistrées ont donné lieu au relogement d'un total de 614 familles dans des maisons neuves situées au niveau de la nouvelle zone d'expansion urbaine d'El-Bayadh. A ces opérations retenues dans le cadre de la prise en charge des stigmates des inondations d'octobre 2011, s'ajoute le déblocage d'une enveloppe de plus de 6,42 milliards de dinars pour El-Bayadh, et dont le secteur des TP s'est taillé la part du lion pour réhabiliter notamment le pont de Aïn El-Mahboula, la réalisation de deux passages pour piétons et la reconstruction du pont du quartier El-Guerraba.