Réalité - Les automobilistes, à l'affût d'une place pour stationner, sont souvent victimes du diktat imposé par les «gérants» de ces parkings non autorisés. Avec 5,5 millions de déplacements quotidiens, un nombre de véhicules qui a doublé en 8 ans pour atteindre plus de 1,6 million et plus de 10 000 opérateurs dans le secteur des transports, le stationnement devient un véritable casse-tête. Un filon en or que des opportunistes n'ont pas tardé à exploiter. Les parkings non autorisés se multiplient ainsi chaque jour davantage à travers l'ensemble du pays. Si leur nombre est inconnu des autorités concernées, une idée peut être faite sur leur prolifération, prenant en considération le nombre de ruelles, de rues et de cités, par commune. En Algérie, dans presque chaque ruelle, un parking sauvage est «improvisé» par, généralement, des groupes de jeunes ne disposant d'aucune autorisation pour cette activité très rentable financièrement. «En tenant compte du nombre de ruelles dans chaque commune et la réalité selon laquelle deux parkings sont imposés dans chaque commune, nous pouvons dire qu'il existe, en Algérie, plus de 30 000 parkings sauvages», nous diront certaines sources policières. Les automobilistes, à l'affût d'une place pour stationner, sont souvent victimes du diktat imposé par les «gérants» de ces parkings non autorisés mais depuis longtemps «tolérés» par les autorités. Comment en est-on arrivé à cette situation ? D'autres sources estiment que le problème date de 1980, lorsqu'un projet de réalisation de 100 parkings a été évoqué par les pouvoirs publics. «Le projet en question, programmé dans le cadre du Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) n'a, malheureusement, jamais vu le jour», nous dira une source proche du dossier. Les besoins en stationnement se sont accumulés, depuis, et le déficit s'est accentué avec, notamment, le renforcement du parc automobile national, explique notre source. La création de parkings relève de la politique d'aménagement urbain qui prouve son échec, avec la persistance de ce problème, selon nos interlocuteurs. «Il n'y a pas eu une politique de parkings», ajoute la même source. Il y a également «un manque de coordination entre différents intervenants dans la réalisation des cités». Par ailleurs, la prolifération des parkings sauvages pose un véritable problème d'organisation des villes et pénalise lourdement les automobilistes contraints de mettre la main à la poche à chaque fois qu'ils occupent un petit espace relevant du domaine public.