Deux millions de doses ont été commandées en vue de cette campagne par le ministère de la Santé qui assure qu'aucune pénurie n'est à craindre. Le vaccin sera disponible cette année au niveau de tous les établissements de santé mais aussi dans les officines à travers le pays, a affirmé ce matin le directeur de la prévention au ministère de la Santé. La campagne de 2012 de vaccination antigrippale débutera le 21 octobre en cours. Pour cela, «le vaccin sera disponible à travers tous les établissements de santé publique de proximité (EPSP), mais aussi à travers tout le réseau des officines à l'échelle nationale», a souligné ce matin le directeur de la prévention au ministère de la Santé. «Je peux vous dire que le processus de livraison a déjà débuté et il doit se terminer jeudi prochain pour que le dispositif mis en place par le ministère soit opérationnel le jour de l'entame de la vaccination», a affirmé Dr Smaïl Mesbah sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. A la question de savoir pourquoi seulement deux millions de doses, l'invité de la rédaction a précisé : «La vaccination antigrippale d'une façon générale et à l'échelle mondiale, et compte tenu des recommandations de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), ne touche pas les 100% de la population éligible. Il y a des objectifs qui sont fixés.» Et d'ajouter : «Les pays ayant une expérience en matière de vaccination saisonnière n'ont jamais dépassé le seuil des 40 à 45% des populations éligibles. Nous concernant, l'objectif fixé pour cette année est celui d'atteindre les 50%.» Pourquoi 50% ? Parce que, a-t-il noté, «l'année passée, nous avons vacciné pour l'équivalent de 1 400 000 personnes. C'est pour cela que nous avons décidé d'augmenter le nombre de doses ». Pour ce faire, le même responsable a estimé qu'il est primordial d'associer les médias pour que toute cette population puisse se faire vacciner. «Toutes les conditions sont réunies», a encore soutenu le directeur de la prévention au département de la santé. Smaïl Mesbah a, par ailleurs, affirmé que tous les pèlerins algériens ont été vaccinés avant leur départ aux Lieux Saints de l'islam. «Le ministère de la Santé en a fait une exigence absolue. Un dispositif spécifique a été mis en place qui nous a permis de vacciner tous nos pèlerines avant leur départ en date du 26 septembre écoulé. Nous avons également vacciné tous les membres accompagnateurs.» S'agissant de la pénurie des vaccins pour nourrissons qui est d'actualité depuis un certain temps, ce responsable a estimé qu'il faut faire la part des choses : «Il n'y a aucune pénurie, particulièrement en ce qui concerne le BCG. Les doses sont largement suffisantes et les stocks disponibles sont supérieurs aux besoins d'au moins six mois. Le seul vaccin qui pose problème, c'est celui contre l'hépatite B pédiatrie.» Ce vaccin n'est pas disponible, selon lui, pour moult raisons, «la plus importante étant la défaillance du fournisseur étranger dudit vaccin». «Des mesures ont été prises pour en disposer et l'Institut Pasteur d'Alger a reçu au cours de la semaine précédente une quantité équivalente à un million de doses», a-t-il conclu, assurant à ce titre que les parents n'ont pas lieu de s'inquiéter pour le retard de ce vaccin.