Quelque part en Afrique, vivait un puissant magicien qui possédait d'innombrables trésors, obtenus par magie. Un jour qu'il était assis devant ses étranges instruments grâce auxquels il pouvait voir le futur, il vit dans un tourbillon de fumée quelque chose qui lui coupa le souffle. Dans une ville lointaine vivait un jeune garçon, Aladin, qui possédait, sans le savoir, un très grand pouvoir magique. Plus encore, enterré dans une cave sous une colline hors les murs de la ville, se trouvait le plus merveilleux trésor qui soit au monde. Ce n'était pas tout, dans la même cave se trouvait une vieille lampe qui pouvait exaucer tous les désirs de celui qui la possédait. Aladin, et Aladin seulement, pouvait se rendre maître et du trésor et de la lampe. Le magicien, fasciné par ce qu'il avait vu, revint subitement sur terre. «Ne suis-je pas un grand magicien ?», se dit-il. «Je ne vais certainement pas laisser un tel trésor entre les mains de cet ignorant.» En hâte il se déguisa en religieux et, frottant l'anneau magique qu'il avait au doigt, dit : «Conduis-moi dans la ville d'Aladin.» En un éclair, il fut dans la rue où Aladin jouait avec ses compagnons. Dès qu'il l'eut reconnu, le magicien appela le jeune garçon : «Aladin, mon cher neveu ! Viens que je t'embrasse ! Cela fait si longtemps que je te cherche.» Aladin, le regardant avec étonnement, répondit : «Je ne vous connais pas, ma mère ne m'a jamais parlé d'un oncle et mon regretté père ne m'a jamais dit avoir un frère.» «Mon pauvre enfant», dit en pleurant le magicien. «Cela fait si longtemps que je n'ai pas vu ton cher père et il me faut apprendre maintenant qu'il est mort... Mon cher enfant, continua-t-il, par amour pour ton défunt père je veux prendre en charge ton éducation et faire de toi une personne respectable, car je vois à tes vêtements que ta mère a bien du mal à vous faire vivre.» «Mon oncle, dit Aladin, ma mère, en effet, n'est qu'une pauvre ouvrière, allons la trouver pour lui annoncer la bonne nouvelle.» Tout d'abord la pauvre veuve ne voulut pas croire le mystérieux étranger, mais elle se radoucit quand il lui donna dix pièces d'or afin qu'elle achète des vêtements à son fils. «Mais seulement les plus beaux», précisa-t-il avant de s'en aller. «Car, Si Aladin doit devenir riche et puissant, il doit être vêtu en conséquence. J'en jugerai par moi-même demain car dès le lever du jour je le prendrai à ma charge.» La mère d'Aladin employa les dix pièces d'or à l'achat des plus beaux et des plus fins vêtements qu'elle pût trouver. Le matin suivant, quand l'étranger revint, Aladin l'attendait, vêtu aussi somptueusement que les enfants des plus riches de la ville. «Parfait, approuva le magicien, maintenant partons, il n'y a plus de temps à perdre.» (A suivre...)