Résumé de la 8e partie C?est entre deux montagnes que le magicien amena Aladdin et c?est là qu?il comptait réaliser le grand dessein qui le fit déplacer du bout de l?Afrique à la Chine. Le pauvre Aladdin, tout tremblant et les larmes aux yeux, «mon oncle, s'écria-t-il en pleurant, qu?ai-je donc fait pour avoir mérité que vous me frappiez si rudement ? ? J'ai mes raisons pour le faire, lui répondit le magicien. Je suis votre oncle, qui vous tient présentement lieu de père, et vous ne devez pas me répliquer. Mais, mon enfant, ajouta-t-il en se radoucissant, ne craignez rien : je ne demande autre chose de vous que vous m'obéissiez exactement, si vous voulez bien profiter et vous rendre digne des grands avantages que je veux vous faire.» Ces belles promesses du magicien calmèrent un peu la crainte et le ressentiment d'Aladdin ; et, lorsque le magicien le vit entièrement rassuré : «Vous avez vu, continua-t-il, ce que j'ai fait par la vertu de mon parfum et des paroles que j'ai prononcées. Apprenez donc présentement que sous pierre que vous voyez il y a un trésor caché qui vous est destiné, et qui doit vous rendre un jour plus riche que les plus grands rois du monde. Cela est si vrai qu?il n?y a personne au monde que vous à qui il soit permis de toucher cette pierre et de la lever pour y entrer ; il m?est même défendu d?y toucher et de mettre le pied dans le trésor quand il sera ouvert. Pour cela, il faut que vous exécutiez de point en point ce que je vous dirai, sans y manquer : la chose est de grande conséquence et pour vous et pour moi.» Aladdin, toujours dans l'étonnement de ce qu'il voyait et de tout ce qu'il venait d'entendre dire au magicien de ce trésor qui devait le rendre heureux à jamais, oublia tout ce qui s'était passé. «Eh bien, mon oncle, dit-il au magicien en se levant, de quoi s'agit-il ? Commandez, je suis tout prêt à obéir. ? Je suis ravi, mon enfant, lui dit le magicien africain en l'embrassant, que vous ayez pris ce parti, venez, approchez-vous, prenez cet anneau et levez la pierre. ? Mais, mon oncle, reprit Aladdin, je ne suis pas assez fort pour la lever ; il faut donc que vous m'aidiez. ? Non, reprit le magicien africain, vous n?avez pas besoin de mon aide, et nous ne ferions rien, vous et moi, si je vous aidais : il faut que vous la leviez vous seul. Prononcez seulement le nom de votre père et de votre grand-père en tenant l'anneau, et levez : vous verrez qu'elle viendra à vous sans peine.» Aladdin fit comme le magicien lui avait dit : il leva la pierre avec facilité, et il la posa à côté. (à suivre...)