Résumé de la 5e partie - Le vizir, qui projetait de marier son fils avec Badroulboudour, va tout faire pour que l'union n'ait pas lieu... «Nous célébrons aujourd'hui le mariage du fils du grand vizir avec la princesse Badroulboudour, étranger», lui répond-on. «Nous attendons que l'époux sorte du bain pour l'accompagner jusqu'au palais...» Aladin n'attend pas plus longtemps, il court jusqu'à sa chambre, prend la lampe qu'il avait cachée et fait glisser ses doigts sur le bronze. «Que désirez-vous, maître ?», demande aussitôt le génie. «En ce moment même la procession du mariage de la princesse Badroulboudour marche vers le palais du sultan. Je veux prendre la place du prétendant. Mène le fils du vizir chez lui et enferme-le. Procure-moi aussi les mêmes vêtements que les siens.» «Il sera fait selon votre désir, maître», répond l'esclave de la lampe. En un clin d'œil Aladin est habillé et parfumé comme un prince et transporté au palais. La procession arrive à hauteur des portes du palais et personne n'a remarqué la substitution. Seuls le sultan et le grand vizir s'étonnent à la vue de ce mystérieux étranger. Aladin se jette aux pieds du sultan «Monarque au-dessus des Monarques du monde», commence-t-il, «je viens au sujet de la promesse que vous avez faite à ma mère...» Le sultan irrité se tourne vers le grand vizir : «Je me souviens», dit-il, «ce doit être cet Aladin. Toi, mécréant, tu voulais que ton fils prenne sa place.» «Je pensais seulement à votre intérêt», dit le vizir, furieux de la tournure des événements, «et si vous voulez bien me permettre ce conseil, demandez à cet homme une dot digne de la princesse, vous ne savez même pas quelle est sa fortune.» Le sultan réfléchit un moment et dit : «Notre coutume, Aladin, est d'exiger une grosse dot pour une princesse. Pour ma fille, je demande quarante plats d'or fin remplis de pierres précieuses. A cette seule condition je te donnerai ma fille.» «Que Sa Majesté attende un instant, je reviens avec la dot qu'elle demande», répond Aladin au grand étonnement des personnes présentes. En hâte il rentre chez lui ; un instant plus tard, on le voit apparaître dans la rue suivi de quarante servantes, chacune portant sur la tête un plat du plus bel or rempli des plus beaux joyaux. Il s'est procuré tout cela grâce à sa lampe magique... Quelle magnifique procession ! Aladin marche en tête, sur un superbe cheval arabe, suivi de sa mère, habillée comme une reine et accompagnée de douze esclaves. Des cavaliers les suivent, jetant à la foule émerveillée des milliers de pièces d'or. (A suivre...)