Après le choc, la consternation. La nouvelle de le découverte du corps du jeune Aghilès Hadjou, hier soir aux environs de 18 heures sur une plage près du village Ijermane dans la commune d'Aït Chaffâa à une dizaine de kilomètres à l'est de la ville d'Azeffoun, est tombée telle un couperet. Très vite, elle a fait le tour de la wilaya, même au niveau des chaumières les plus reculées. «Je suis profondément choqué par cette triste nouvelle et je suis enragé à la fois. Quel crime aurait commis ce jeune garçon pour subir une telle horreur ?», nous dira Mohamed, buraliste à Tizi Ouzou et qui est très au fait de l'actualité. Un autre lecteur, en quête d'infos en ce jeudi matin, ne cache pas non plus sa consternation et sa révolte : «pourquoi cette wilaya ne cesse de sombrer dans la violence, l'insécurité doublée d'actes terroristes, d'enlèvements, de demandes de rançons, d'assassinats et autres crimes ? Pourquoi personne ne réagit ?», se demande-t-il d'un air empreint de dépit. A Azeffoun, l'onde de choc est telle qu'il est impossible de la décrire. La population de cette ville côtière située à 65 kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou, est traumatisée, surtout qu'elle a cru jusqu'à la dernière minute qu'elle pouvait obtenir, grâce à sa mobilisation la liberté de l'otage. Personne ne veut croire à ce qui vient d'arriver. L'horreur a atteint son summum. Au moment de sa découverte, la victime sauvagement égorgée, était enveloppée dans un sac en plastique et enterrée sur la plage. Selon les premières conclusions de l'autopsie, la mort de la victime remonterait à plus de trois jours, ce qui laisse penser que le jeune Aghilès a été assassiné dans les heures qui ont suivi sa disparition. C'est ce qui expliquerait aussi le fait qu'il n'y a eu aucun contact entre ses ravisseurs-assassins et sa famille, comme il est d'habitude suite aux enlèvements. Pour rappel les habitants de la localité d'Azeffoun et ses environs ont organisé une marche de soutien à la famille de la victime lundi dernier et organisé hier matin une caravane de solidarité qui a sillonnée la ville d'Azeffoun dans l'espoir de retrouver la victime. C'est la première fois qu'un otage est exécuté. La jeune victime sera enterrée aujourd'hui au cimetière de son village natal Aït Illoul.