Le Syndicat national des corps communs des ouvriers professionnels de l'éducation (Snccopen) a affirmé dans un communiqué de presse rendu public, hier, que «l'action de protestation à laquelle il avait appelé est maintenue». Cette décision a été prise lors du conseil national extraordinaire qui s'est tenu au lycée Chérif-Tlemçani, à Aïn Témouchent, ont précisé les représentants syndicaux des travailleurs de l'éducation. Alors que la date de sa tenue sera fixée ultérieurement par le bureau national, cette action de protestation porte sur des sit-in devant les sièges de wilaya qui seront appuyés par deux autres rassemblements, l'un devant le ministère de l'Education et l'autre devant le ministère du Travail. Affichant son scepticisme quant aux politiques des autorités publiques relatives aux libertés syndicales, le conseil a tenu à dénoncer les transgressions portant atteinte à l'exercice de ce droit stipulé par le décret 02-90 relatif au droit à la grève et le décret 14-90 portant sur l'activité syndicale. Cette démarche, qu'il traduit par les actions de répression ciblées contre les grévistes dont des menaces portant sur des retraits sur salaires et des licenciements à l'encontre des travailleurs, notamment les contractuels. La non-attribution de son récépissé d'agrément revendiqué depuis 2007 n'est qu'une «manœuvre» selon les rédacteurs du communiqué, de la part du ministère du Travail pour entraver leur activité syndicale. A propos du volet des revendications, le Snccopen n'a pas manqué de critiquer la démarche du ministère de l'Education, notamment concernant le point relatif à l'intégration dans lequel il relève une inégalité et une différence dans le traitement des revendications. Le syndicat qui s'élève contre ce qu'il appelle «l'intégration partielle» réclame une intégration pour tous les éléments constituant ce corps. «Nous voulons que cette intégration soit faite sur décision ministérielle», exige-t-il. Déplorant sa situation socioprofessionnelle qui n'a pas changé, le syndicat a tenu à souligner que «les multiples actions de protestation n'ont pas eu d'écho favorable, puisque la tutelle est restée de marbre». Il a enfin réitéré le contenu de la plateforme de revendications qui remonte à l'année 2008 portant sur l'intégration de ce corps dans le secteur de l'éducation et l'octroi des primes de rendement, de documentation et de l'ancienneté avec effet rétroactif à partir de janvier 2008.