Accusations n «Avec des preuves à l'appui», les membres de l'assemblée générale du CSA/CRB accusent Mahfoud Kerbadj d'agir dans l'illégalité. Lors des derniers travaux de l'assemblée générale du CSA/CRB (Club sportif amateur), les membres de l'AG ont mentionné «l'absence de l'organisateur». L'organisateur, selon eux, n'est autre que Mahfoud Kerbadj, actuel patron de la Ligue de football professionnel. Cette accusation a été appuyée, ce jour-là, par le fait que la demande d'autorisation adressée à la Drag (Direction de la réglementation et de l'administration générale) a été signée par le concerné, «en sa qualité du président du CSA». Ladite demande a été présentée à l'huissier de justice présent pour suivre ces travaux, et ce dernier en a accusé réception. Même Kerbadj, et dans une déclaration accordée à la Radio nationale, le lendemain, a affirmé que sans sa signature, cette AG n'aurait jamais pu avoir lieu. Mais la question qui se pose, dans ce cas, il a signé en qualité de quoi ? Selon nos sources, la Drag et la DJS (Direction de la jeunesse et des sports), ne reconnaissent pas la démission de Kerbadj, à la fin de la saison 2010-2011, étant donné que son bilan financier n'a pas été présenté. Le concerné a aussi déclaré, dans sa même intervention, que son bilan financier se trouve chez le commissaire aux comptes, et appelle tout contestataire à se présenter pour en prendre connaissance et le réétudier. Mais il se trouve, selon des sources au fait du dossier, que ce bilan est certifié, certes, mais n'est pas approuvé «étant donné qu'il n'a jamais été présenté aux membres de l'AG». Le 11 juillet 2011, une AG extraordinaire du CSA s'était tenue au niveau du siège du club sis au Caroubier, mais n'a pu aller à son terme, en raison de la pagaille provoquée ce jour-là. A l'époque, le secrétaire général du club, Brahimi en l'occurrence, avait déclaré qu'un PV d'empêchement de vote a été adressé aux instances concernées, et les deux bilans ont été adoptés automatiquement. Or, et selon le règlement en vigueur, les travaux de ladite AG ont été annulés et non pas adoptés. Donc, une AG à refaire. Depuis, aucun bilan n'a été présenté ni adopté. Par ailleurs, le statut de la création de la SSPA/CRB en notre possession, établi le 5 août 2010, montre que Kerbadj est actionnaire en son nom personnel d'une part de 4% et cet apport est toujours en vigueur, étant donné que les statuts n'ont pas été modifiés depuis. Ainsi donc, ces raisons nous amènent à nous poser certaines questions concernant son élection à la tête de la LFP, étant donné que les conditions requises n'ont pas été atteintes. La première c'est le fait qu'il n'ait aucun lien avec un autre club, alors qu'il est, comme signalé, président du CSA/CRB et actionnaire de sa SSPA. En outre, la condition qui stipule que le président de la LFP doit avoir une expérience d'au moins 5 ans dans un club sportif n'a pas été atteinte aussi, Kerbadj a occupé le poste de vice-président au CRB, du temps de Kalem, pendant une année, avant d'être promu en tant que président du même club pendant les trois années qui ont suivi. L'on se demande encore, dans ce cas, sur ce que contenait le dossier déposé par l'homme en question au niveau de la commission de candidature pour l'élection à la LFP. N'y a-t-il pas un conflit d'intérêts dans cette histoire ? Un conflit d'intérêts apparaît chez une personne ayant à accomplir une fonction d'intérêt général et dont les intérêts personnels sont en concurrence avec la mission qui lui est confiée par son administration ou son entreprise. Mohamed Benhamla