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Histoires vraies
Le couteau de cuisine (2e partie)
Publié dans Info Soir le 14 - 11 - 2012

Résumé de la 1re partie - Pour avoir failli tuer sa femme sans raison, Henri Baudrier se rend à l'hôpital psychiatrique...
II est plus de midi lorsqu'une jeune infirmière annonce d'une voix impersonnelle :
— La personne suivante.
Henri se lève. C'est enfin à lui.
Le bureau du professeur André Descamps forme un contraste saisissant avec le reste de l'hôpital. Autant les couloirs et la salle d'attente étaient froids et quelconques, autant ici l'ambiance est chaude et luxueuse : des murs capitonnés de soie, des fauteuils de cuir... Le Pr Descamps lui même est un septuagénaire distingué aux cheveux blancs, aux mains fines et aux lunettes dorées. Henri s'éponge le front et part dans un discours précipité.
— C'est affreux, docteur ! Ma femme : j'ai voulu la tuer ! Dans mon sommeil... Avec un couteau de cuisine !
Le professeur lui désigne le fauteuil qui lui fait face :
— Prenez place, je vous prie, et commençons par le commencement : vos nom, prénom, âge, profession...
Un peu désarçonné par ce calme, Henri répond aux questions du praticien et raconte aussi complètement que possible le drame qu'il a vécu la nuit précédente. A sa surprise, le psychiatre ne manifeste pas d'inquiétude. Au contraire, il le voit esquisser de temps à autre un léger sourire. André Descamps prend enfin la parole :
— Eh bien, je vais vous prescrire quelques tranquillisants légers. Pour le reste, il n'y a rien de grave.
Henri est partagé entre la colère et la stupeur.
— Comment cela : «Rien de grave» ? J'ai failli tuer ma femme sans aucune raison, devenir un assassin, et vous trouvez que ce n'est pas grave !
— Calmez-vous, monsieur Baudrier. D'abord comme vous le dites, vous avez failli tuer votre femme, vous ne l'avez pas tuée.
— Il ne manquerait plus que cela ! Si je l'avais tuée, je ne serais pas ici...
— Vous ne l'avez pas tuée et vous ne la tuerez pas. Vous vous êtes retrouvé avec votre couteau à la main, mais en aucun cas vous n'auriez frappé. Vous avez commis un acte symbolique, rien d'autre. Vous ne pouviez pas aller plus loin...
— Vous êtes sûr ?
— Absolument. Rassurez-vous, monsieur Baudrier. Vous n'êtes pas un assassin. La psychologie de l'assassin, je la connais, et elle est très différente, croyez-moi.
Henri regarde avec attention le psychiatre qui, cette fois, ne sourit plus. Il ressent un intense soulagement et il ne peut s'empêcher d'être impressionné par la personnalité de son interlocuteur. Il finit par demander :
— Je veux bien vous croire, mais alors pourquoi ?
— C'est la bonne question à poser, car votre acte n'est absurde qu'en apparence : Il a même, pour avoir pris une telle intensité, des raisons très profondes.
— J'ai des raisons de tuer ma femme !
— Pas de la tuer : je vous ai déjà dit que c'était symbolique... Dans votre rêve, c'est bien au ventre que vous vouliez la frapper ?
— Oui.
— Ouvrir le ventre de votre femme, cela ne vous suggère rien ? Réfléchissez...
Henri se prend la tête dans les mains. Il sent confusément que le praticien a raison, mais tout cela est trop difficile, trop douloureux. Il ne parvient pas à faire sortir cette vérité enfouie au fond de lui-même.
— Non, vraiment.., je ne vois pas. (A suivre...)


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