Résumé de la 4e partie n Busch révèle aux policiers qu'il a commis bien d'autres crimes sans raison apparente. Parfois lui vient l'envie de tuer... Subitement, sans motif apparent, il lui avait tordu le cou : «Comme à un poulet maigre», ajoute-t-il. La police avait découvert le cadavre mais n'avait jamais trouvé l'assassin. Les policiers fébriles sont suspendus au délire d'Henry Adolphe Busch car, au cours de cette année à Hollywood, huit autres femmes ont été étranglées sans que la police puisse recueillir le moindre indice sur le coupable. Ces femmes étaient d'âges très différents, de dix-huit à quatre-vingts ans. Aucune n'a été violée ni dépouillée. Elles ont été tuées sans qu'on puisse établir pour quelle raison. Adolphe Busch serait le coupable idéal puisqu'il tue sans raison et répète indéfiniment : «Je l'ai tuée parce que j'avais envie de tuer. Vous n'avez jamais envie de tuer, vous ?» Busch affirme pourtant ne pas être l'auteur de ces crimes sans coupable. Mais comme le font observer les psychiatres, il peut parfaitement avoir tué et ne plus s'en souvenir. Au cours de son long délire, les souvenirs lui reviennent en désordre. Il raconte comment il a cambriolé plusieurs fois et sans aucune nécessité, car son salaire est important. Il se souvient aussi qu'en 1952, alors qu'il était soldat en Corée, il a tué d'un coup de baïonnette un prisonnier chinois blessé. Un cadavre de plus ou de moins... Personne ne s'était aperçu de son geste. On ne compte plus les images de violences qui lui reviennent auxquelles il s'est livré sur des femmes. Mais c'était toujours des prostituées plus ou moins consentantes. Enfin Busch se souvient de la première fois où lui est venue l'envie de tuer : c'était en se livrant à des actes sadiques sur une fille publique. C'est là que l'envie de tuer l'a saisi et ne l'a pratiquement plus jamais quitté. L'obsession était d'autant plus forte que la femme ne pouvait pas lui offrir de résistance, c'est pourquoi il tuait des vieilles femmes ou, lorsqu'il s'agissait de femmes plus jeunes, il leur attachait les pieds et les mains. Les médecins recherchent dans son enfance l'origine de cette effroyable folie et de soi insensibilité totale. Bien sûr, Busch a été orphelin à quatre ans. Bien sûr, sa mère était épileptique. Mais cela n'explique pas tout. Il a été élevé par une demi-sœur, fille d'un premier lit de son père qui s'est débarrassée de lui dès qu'il a été en état de gagner sa vie, car il lui faisait peur. Finalement, la seule explication des crimes d'Henry Adolphe Busch, il la fournit lui-même lorsqu'il demande inlassablement aux policiers qui l'entourent : «Mais vous» ? Vous n'avez jamais envie de tuer ?» «Si... lui a répondu un jour le sergent qui l'avait arrêté. Quand je me dispute avec ma belle-mère et qu'ensuite je passe derrière elle et que je vois sa nuque, moi aussi j'ai envie de l'étrangler. Seulement, moi, je ne le fais pas.» Henry Adolphe Busch, lui, le fait. Et c'est toute la différence... Le sergent refoule son agressivité et se défoule en flanquant des contraventions. Busch ne refoule rien, il tue sans réfléchir. Il est comme ça. Or, se contenter d'être ce que l'on est cela s'appelle : la sagesse. Mais agir comme bon vous semble, quelles que soient les conséquences, cela s'appelle : la folie. Et Henry Adolphe Busch finira chez les fous, bien qu'il soit persuadé de ne pas l'être, et passera le restant de ses jours à le répéter aux infirmiers.