L'art de sculpter la lettre constitue le nouveau défi de nombreux artistes plasticiens algériens, ont souligné les participants à la 4e édition du Salon national des arts plastiques organisé lundi à Oum El-Bouaghi. Cette technique artistique, insuffisamment maîtrisée jusque-là par les plasticiens algériens, bénéficiera désormais d'une attention particulière de la part des instances compétentes, a souligné Laâbidi Zerradi, commissaire du salon et artiste peintre de son état. Le perfectionnement de ce procédé artistique devra permettre la modernisation des arts de la calligraphie et de la sculpture demeurés «otages des méthodes et des secrets jalousement gardés, à leur époque, par nos ancêtres», a souligné M. Zerradi, précisant que l'organisation de ce salon vise la collecte du maximum d'idées et de réflexions sur la maîtrise de cet art difficile demandant une dextérité et un savoir-faire particuliers. Selon le même responsable, les quelques artistes algériens qui se sont adonnés à cet art, à l'instar du défunt Bachir Belounis et de «l'international» Rachid Koraichi, ont fait montre d'un haut sens de l'imagination et de l'élégance, donnant lieu à des chefs-d'œuvre artistiques hors du commun. Des tentatives timides liées à cet art parfaitement maîtrisé par l'Irakien Iyad Houssaini ont été menées par de jeunes artistes algériens en quête de motivation et d'assistance de la part des responsables concernés, a, de son côté, souligné l'artiste peintre Abdelghani Boumegourra. La plasticienne Yamina Gouchiche, de Tiaret, qui s'est jetée dans le bain de l'art de sculpter la lettre trouve «beaucoup de plaisir» dans cette tâche artistique et plaide pour «davantage d'encouragements pour le développement de cet art». Considérées comme des moyens de communication d'un autre temps, la sculpture et la calligraphie méritent d'être valorisées et actualisées, ont souligné les participants à ce salon placé sous le thème : «Grandeur de la sculpture et de la calligraphie arabes».