Initiative - Le nouveau secrétaire général de l'Union maghrébine des éditeurs, Mustapha Kellab Debih, a affirmé qu'il œuvrera avec les membres de cet organisme à créer une dynamique au sein de cette union. Cette dynamique se fera à travers la création d'un réseau de communications pour relancer le marché maghrébin de l'édition. «Nous œuvrerons à relancer l'activité de l'Union, grâce à l'élaboration d'un programme d'action portant la création d'un site interactif pour les éditeurs maghrébins qui permettra de prendre connaissance des dernières publications et facilitera la recherche pour les personnes intéressées par le livre maghrébin», a déclaré à l'APS, M. Kellab Debih, directeur des éditions Dar El-Houda. Il a, par ailleurs, affirmé qu'il veillera, en sa qualité de secrétaire général de l'Union, à créer une revue électronique qui sera distribuée à l'échelle internationale et à tous les éditeurs. La revue qui traitera des thèmes liés au livre et des activités de l'Union, sera ouverte aux plumes maghrébines et aux éditeurs désireux d'apporter leur contribution au service de l'édition et du livre. Qualifiant de «timides» les politiques d'édition et de commercialisation adoptées par les pays maghrébins, l'intervenant a cité certaines difficultés liées à l'importation et à l'exportation entre ces pays, estimant que la solution réside dans la création d'un site interactif et d'une base de données électronique sur les livres publiés au Maghreb. S'agissant des difficultés auxquelles fait face l'Union maghrébine des éditeurs, M. Debih Kellab a affirmé que «le produit culturel doit être loin de toute considération politique», plaidant pour le renforcement de la coopération culturelle entre les pays membres de l'Union. La publicité autour du livre se fait à travers les expositions internationales, a fait savoir M. Debih Kellab qui a ajouté que la participation des Maisons d'édition algériennes à ces manifestations demeure «timide». Selon le secrétaire général de l'Union maghrébine des éditeurs, créée à la fin de 1989, les obstacles qui entravent la réussite de ce qu'il a appelé «l'investissement culturel dans le livre», sont d'ordres douanier et administratif. «L'investissement dans le livre ne peut se faire qu'à travers la promulgation d'une loi sur le livre qui définit les droits, la vente des droits, l'impression commune et la distribution», a-t-il expliqué. La demande sur le livre, de la part du lecteur, encourage l'éditeur à recourir à une impression commune ou à l'achat des droits ou à la réimpression d'un livre maghrébin déjà imprimé dans l'un des pays de l'union, déplorant le manque de bibliothèques qui jouent un rôle important dans la propagation du livre.