Un virus marin est à l'origine de la mort d'un «grand nombre» de mérous sur les côtes ouest de Skikda, un phénomène observé depuis plusieurs jours, a indiqué, hier, samedi, le directeur de la pêche et des ressources halieutiques. Ce virus a été détecté en Méditerranée par un laboratoire d'océanographie, à Annaba, et par le Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (Cnrdpa). Il affecte spécifiquement ce genre de poissons dont plusieurs centaines étaient visibles à la surface de l'eau, à Tamanar, à Béni Saïd et à Aïn Douala. Des chercheurs français et algériens s'emploient à rechercher les causes de l'apparition de ce virus qui frappe le mérou mais n'affecte en rien l'homme. Ce sont des riverains et des pêcheurs qui ont découvert des poissons morts flottant à la surface de l'eau. Un vétérinaire dépêché sur les lieux a observé des plaies au niveau de l'œil et sur la peau, portant des tâches jaunâtres sur la surface du foie de certains sujets. Le Cnrdpa a également dépêché des experts sur les lieux, à l'initiative du ministère de tutelle, souligne la même source. Poisson emblématique des fonds rocheux méditerranéens, ce serranidé est très apprécié pour sa chair et surtout les trophées de chasse sous-marine à cause de sa grande taille. Il pèse entre 25 et 35 kg.