Deux films algériens sélectionnés dans la compétition officielle des Journées cinématographiques de Carthage ont été projetés, hier, mercredi, à Tunis. Récemment primé aux premières journées du court métrage de Mostaganem Le hublot signé Anis Djaâd a été projeté dans la section documentaire. Avec de jeunes acteurs comme Mehdi Ramdani et Amine Mentser, Anis Djaâd relate le quotidien de deux jeunes hommes cloîtrés dans une cité avec une vue sur la mer comme seule échappatoire. Leurs vies basculent le jour où ils découvrent qu'un chantier les privera de cette vue pour toujours. Ce premier essai était du goût des cinéphiles présents dans la salle. Dans la catégorie documentaire Bouts de vie, bouts de rêves de Hamid Benamra, a présenté un film qui immerge les spectateurs dans l'œuvre de l'artiste peintre Mustapha Boutadjine en s'arrêtant sur plusieurs personnalités ayant marqué l'histoire de l'Algérie comme Miriam Makeba, Fidel Castro, Henri Alleg, mais aussi des moudjahidine comme Djamila Boupacha et des artistes algériens comme Sid Ahmed Agoumi. Le plasticien avec sa technique très particulière basée sur des collages de coupures de revues et de journaux pour aboutir à des portraits de ses personnalités a fasciné le réalisateur qui voit en cet art «une façon de mettre en lumière les rêves et l'idéal de tout un peuple à partir de produits véhiculant un rêve de consommation outrancier», a indiqué le réalisateur. Avec des images qui desservent l'image que les gens ont de l'Algérie, le réalisateur a confié à l'APS qu'il souhaitait par son œuvre «réconcilier les peuples mais surtout le peuple algérien avec l'image qu'il se fait de l'Algérie», avec 102 minutes de zooms consécutifs sur ces personnages. R. C. / APS