Manifestation - Des habitants de la cité Diar Echems, dans la commune d'El-Madania (Alger), ont bloqué la route à la circulation, hier, mercredi, au niveau de la rue des frères Bouaddou pour réclamer leur relogement. Les éléments des forces anti-émeute étaient la cible de jets de pierre lancés par les manifestants, majoritairement des jeunes, provoquant un mouvement de panique parmi les passants dont certains ont été blessés. Les manifestants réclament leur relogement à l'instar des autres habitants de la Cité qui avaient bénéficié de nouveaux logements. Les manifestations s'étaient déclenchées suite à l'effondrement d'une plateforme de l'un des cinq bâtiments constituant la cité. Des dates leur ont été même avancées pour apaiser une situation qui risquait de s'embraser à tout moment. Il convient de rappeler que cette cité a vécu des scènes similaires d'affrontements en septembre 2011. Dimanche dernier, vers 20 heures, les jeunes de la cité sont sortis dans la rue pour bloquer la route reliant Bir Mourad Raïs au Ruisseau pour protester contre les conditions de leur relogement prévu le lendemain à Birtouta. «Les agents de police se sont déplacés par la suite sur les lieux pour tenter de gérer la situation», avaient-ils indiqué. Dans la matinée, les délégués des habitants de la même cité ont été reçus par le chef de cabinet du wali d'Alger. Il leur a expliqué que le dossier était clos et qu'ils seront relogés à Birtouta. Le discours tenu par le wali d'Alger Mohamed Kebir Adou lors d'une conférence de presse, n'a fait, qu'envenimer les choses. Des négociations avec le chef de daïra de Bir Mourad Rais ont abouti «à une promesse de relogement dans les plus brefs délais». Lassés par les promesses non tenues, selon eux, par les autorités, les habitants sortent dans la rue. Ils croyaient pouvoir occuper leur logement avant la fin du mois de février 2010. «Il était prévu que nous déménagions le 15 du mois, il n'y a rien eu», se plaignent-ils. Pour les représentants des familles bénéficiaires, «ce n'est pas le site qui pose problème». Le problème est tout autre. L'on contestait la superficie des appartements. «Nous sommes une famille de 10 personnes, occupant ici à Diar Echems un appartement de type F2 avec acte. On nous a promis un F2 pour ma famille et moi et un autre pour mon frère et sa petite famille ?», est-ce logique s'était interrogé un des pères de famille. Il est à noter que l'opération qui avait touché les 520 familles de Diar Echems est la 22e opération depuis le lancement du programme de l'éradication de l'habitat précaire depuis 2010.