Mohamed Saïd, ministre de la Communication, a affirmé : «Le gouvernement envisage une ouverture de l'audiovisuel de manière réaliste et progressive et une utilisation de la retransmission satellite qui garantit la liberté et la démocratie.» «La loi sur l'audiovisuel sera probablement prête au premier semestre 2013», a indiqué le ministre de la Communication, Mohamed Saïd. Le ministre a, toutefois, fait savoir que l'ouverture de l'audiovisuel doit passer par certaines exigences. «L'ouverture de l'audiovisuel au privé comme service public passe par une mise en œuvre progressive conformément à des règles éthiques et professionnelles pour permettre l'émergence d'une presse de haut niveau dont les professionnels croient à une limite de la liberté qui est la responsabilité», a-t-il dit. Interrogé, par ailleurs, sur des chaînes de télévision privées algériennes qui diffusent actuellement leurs programmes, le ministre a indiqué qu'elles seront régulées par la future loi sur l'audiovisuelle. Pour lui, le fait que ces TV émettent est la preuve que l'ouverture du champ audiovisuel est une réelle volonté des pouvoirs publics. Le ministre a, en outre, insisté sur le fait de réorganiser ce secteur et ce, afin d'éviter des ouvertures anarchiques, tout en s'engageant à donner l'occasion à tous pour «une concurrence transparente basée sur les normes de qualité et de professionnalisme afin de promouvoir le produit national qui doit accaparer la part du lion sur le petit écran». Le ministre a aussi annoncé qu'il y aura, pour 2013, «une batterie de textes» prévus pour le secteur de l'audiovisuel, de l'information, de la presse écrite, de la communication, voire du sondage d'opinion et de la presse électronique. Ainsi, et s'agissant de la presse écrite, le ministre a fait savoir et ce, concernant la carte de presse pour les journalistes, qu'elle sera prête avant janvier 2013, conformément à la loi organique sur l'information. Quant à une question sur le statut du journaliste, le ministre a estimé : «Il faut d'abord que les journalistes s'organisent et aient des représentants élus.» Pour lui, «il s'agit d'un des problèmes majeurs que rencontre la profession du fait de l'absence de syndicat représentatif à 100 % de l'ensemble des journalistes.»Il a annoncé, en outre, que «l'autorité de la presse écrite sera mise en place incessamment, soit au début de l'année 2013». S'agissant des dettes de la presse auprès des imprimeries publiques, le ministre a indiqué que «la question n'est pas encore tranchée contrairement à ce qui a été rapporté par la presse».