La scolarisation féminine massive, la participation intensive de la femme à la vie active et le recul de l?âge moyen au premier mariage sont les faits majeurs qui caractérisent les mutations qu?a connues la famille algérienne ces deux dernières décennies. Les chiffres en ce sens sont assez éloquents : si en 1987, 44,8% des hommes et 31,2% des femmes de 15 ans et plus étaient célibataires, en 1998, ces valeurs sont passées respectivement à 51,1% et 40,4%. Cette progression continue du célibat est toutefois atténuée par quelques exceptions. Ainsi en 2001, il y a lieu de noter l?augmentation de la nuptialité avec un taux, pour la première fois depuis 20 ans, supérieur à 6/1 000 (5,6/1000 en 1985 avec 123 688 mariages, contre 6,3/1000 et 194 273 mariages en 2001). Cela, malgré le fait qu?en 2002, l?âge moyen au premier mariage a encore augmenté pour se situer autour de 33 ans chez les hommes et 29,6 chez la femme. Résultat : la famille algérienne tend vers une nucléarisation accrue et se compose le plus souvent de parents avec enfants célibataires ou sans enfants et dont la part est passée de 58,79% en 1977 à 65,104% en 1987, pour atteindre les 71,1% en 1998.