Un gala non-stop de musique auquel prendront part des vedettes de la chanson algérienne se tiendra prochainement à Paris en hommage au monument du chaâbi, le regretté El-Hachemi Guerouabi, emporté par la maladie il y a six ans. Des artistes de renom tels que Abderahmane El-Kobbi, Abdelmadjid Meskoud, Kamel El-Harrachi, Massa Bouchafa, Hamdi Benani et bien d'autres animeront ce spectacle de cinq heures (15h 00 à 20h 00), prévu le 3 février prochain au Cabaret Sauvage de Paris, a-t-on appris, hier, mercredi, auprès des organisateurs. Pour le directeur de l'établissement artistique, Meziane Azaïche, il s'agit d'honorer une figure de proue de la chanson algérienne qui, a-t-il dit, a «défendu une culture dans laquelle je m'inscris». «Ouvrir gracieusement mon établissement à un tel hommage me paraît la moindre des choses que l'on puisse rendre au maître de la chanson chaâbie qu'était feu Guerouabi», a-t-il indiqué à l'APS. Pour sa veuve, Chahira, l'objectif d'un tel hommage est de répondre aux sollicitations «nombreuses» de ses fans établis en France. «El-Hachemi avait passé ses deux dernières années en France, durant lesquelles il était en contact permanent avec ses fans», a-t-elle rappelé, signalant que l'initiative vise «non seulement à préserver sa mémoire et son riche patrimoine, mais aussi faire plaisir aux mélomanes parmi l'immigration algérienne en France». Outre les galas artistiques, elle a fait part de la «révélation prochaine» d'une partie du patrimoine inédit légué par feu Guerouabi, dont une opérette et des chansons qu'il a lui-même écrites. L'hommage parisien est le deuxième à être rendu au regretté de la musique chaâbie après celui organisé en août dernier par la toute nouvelle association culturelle El-Hachemi-Guerouabi, présidée par sa veuve. Décédé le 17 juillet 2006 à l'âge de 68 ans, l'inoubliable interprète d''El-Harraz' aura participé à l'édification de la musique algérienne en innovant un style propre à lui. Son expérience de la scène et ses interprétations magistrales feront de lui le maître de référence de la chanson chaâbie jusqu'à son dernier récital en 2005 à Alger.