Fin - La 4e édition du Festival de la musique et de la chanson locales, de Ghardaïa, a pris fin hier. Quatre jeunes talents ont été primés. De nombreux artistes et troupes artistiques ont agrémenté les 7 soirées de ce festival, qui se sont déroulées à la salle de cinéma M'zab, de la ville de Ghardaïa. Coïncidant avec le 50e anniversaire de l'indépendance, ce festival a été dédié aux 2 poètes Lassakeur Youcef et Tahar Bouchouchi. Le premier a traduit l'Iliade algérienne de Moufdi Zakaria vers le mozabite, le second, vers la langue française. Pour les compétitions, la participation de jeunes talents mozabites était timide cette année, se limitant à 4 participants seulement avec la disparition de la voix féminine. Le jury présidé par le spécialiste en musicologie, Kouider Bouziane, a décerné le 1er prix à Yahia Nafoussi, 52 ans, de la ville de Mélika. Cet artiste, déjà connu dans son milieu, en l'occurrence lors des fêtes de mariage, chante depuis 1973, le chaabi en mozabite. Il interprète aussi ses propres textes et paroles et également des chansons du terroir. Yahia faisait partie de la troupe de Adel M'zab,l'un des précurseurs qui ont boosté le chant mozabite vers la mondialisation. Le 2e prix est revenu au jeune Mohamed M'zab, avec sa chanson Oud el maktoub. Cet artiste à la voix qui porte chantait depuis son jeune âge pour son plaisir personnel. «C'est ma cousine artiste peintre, Sihem Abbaz, qui m'a encouragé à chanter en 2010, devant mon public», nous a-t-il déclaré. Pour sa part, Lyes Alouani, 48 ans, qui active avec sa troupe Rawdate el alhan à Mélika, a été classé en 3e position, grâce à sa chanson Khazrate mani talim (dialogue pour voir le passé et le vécu d'aujourd'hui). Il a également offert un moual istikhbar en mozabite.Enfin, un prix d'encouragement a été dédié au jeune Brahim Taleb Bahmed, 30 ans, de Berriane. Ce fan de Adel M'zab chante depuis à peine une année. Il souhaite se spécialiser dans le savoir-faire de Adel M'zab et permettre aux gens d'apprécier la musique mozabite. La soirée de clôture a été animée par l'artiste de Béjaïa, Brahim Tayeb. Ce non-voyant a ébloui par son propre style kabyle ayant des touches d'oriental. Salah Aghlen, le lauréat de la 2e édition a, lui aussi, participé en réponse à son public. Il a nettement amélioré son style et ses techniques de chant.