Julian Assange franchira demain, mercredi, le cap des six mois d'enfermement à l'ambassade de l'Equateur à Londres, où il s'est réfugié pour échapper à une extradition vers la Suède de peur d'être livré aux Etats-Unis, et aucune porte de sortie diplomatique n'est en vue. L'Australien de 41 ans a prévu de s'adresser à la foule jeudi soir, du haut du balcon de l'ambassade. Le fondateur de WikiLeaks avait fait une première apparition au balcon en août dernier, devant quelques centaines de militants. C'est derrière ces murs que le reclus volontaire vit depuis le 19 juin dans une chambre d'une vingtaine de mètres carrés. C'est là aussi qu'il reçoit, outre ses proches et des journalistes, des personnalités aussi diverses que la chanteuse Lady Gaga, la styliste Vivienne Westwood et l'homme politique français Jean-Luc Mélenchon. Il dit travailler 17 heures par jour, sept jours sur sept, faire des exercices physiques régulièrement et utiliser une lampe à bronzer pour compenser son enfermement. L'Equateur a un temps fait état de problèmes pulmonaires liés à son confinement. Il ambitionne de se présenter aux élections sénatoriales en Australie en 2013, a l'intention de créer un parti. Cette retraite s'éternise, faute de solution diplomatique entre les différents pays concernés. Réclamé par la Suède pour y répondre d'accusations de viol et d'agressions sexuelles – qu'il nie – à l'encontre de deux jeunes femmes, Julian Assange ne peut mettre un pied hors de l'ambassade sans risquer de se faire arrêter aussitôt par les policiers postés devant l'édifice.