La réélection du président américain George W. Bush serait inconcevable si Fahrenheit 911 parvenait à être distribué aux Etats-Unis, tel est, du moins, l'avis de Michael Moore, qui présente son dernier brûlot ce lundi en compétition à Cannes. La Maison-Blanche est d'ailleurs derrière les difficultés de distribution que connaît le film, a assuré, hier dimanche, à Cannes le trublion du cinéma américain. Fahrenheit 911 est un documentaire tournant autour des attentats de New York et Washington le 11 septembre 2001 (9/11 pour les Anglo-Saxons, et 911 est aussi le numéro d'appels d'urgence aux Etats-Unis), sur les relations entre le clan Bush et Oussama Ben Laden et la guerre en Irak. Mais c'est surtout un film qui veut convaincre les électeurs américains de renvoyer chez lui «l'homme le plus bête qui n?ait jamais participé à la course» à la présidence et mettre un terme à une politique étrangère qui a créé «d'énormes perturbations dans le monde», selon le bouillonnant réalisateur.