Le taux de participation à la grève nationale de 48 heures, lancée dimanche dernier par le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP), a atteint les 60%, selon le président de la corporation, Djilali Oukil. Ce taux est considéré par le président du SNTFP comme un «indice positif». Evaluant l'état des lieux concernant le premier jour, M. Oukil a indiqué que «le mouvement a été bien suivi», avant d'ajouter que «celui-ci s'est déroulé dans des bonnes conditions», faisant allusion au calme qui a marqué le climat général. Ce qui n'était pas le cas pour le deuxième jour de grève, a-t-il dit. Il souligne dans ce cadre que des «harcèlements» ont été exercés contre des grévistes dans certaines wilayas. Pis encore, les intimidations des directeurs de centres de formation et menaces de licenciement à l'encontre des grévistes. Cela a été constaté au centre Salah El Bay à Sétif et celui de Boutlilis à Oran, selon le syndicaliste qui a évoqué la transgression de la loi 90/14, portant sur le respect des lois syndicales et la liberté de regroupement. Il rappelle, dans ce cadre, que le but de leur action est de faire pression sur le ministère et faire respecter leurs droits jugés «légitimes». Pour rappel, les revendications des travailleurs de la formation professionnelle se résument en l'actualisation de la prime de départ à la retraite et en l'amendement du statut particulier des travailleurs du secteur. Outre l'octroi des primes de panier et de mission, le gel des promotions des enseignants des centres de formation professionnelle, ainsi que le retard dans le paiement du personnel ainsi que le dossier du logement. Revenant sur le dossier des oeuvres sociales, M. Oukil a demandé la dissolution du Fonds national de péréquation des oeuvres sociales (FNPOS). Il s'interroge dans ce cadre : «Où sont les cotisations des travailleurs de secteur ? Selon lui, «elles représentent près de 4500 millions de dinars et ce depuis 1994 à ce jour.» Précisant que 0,5%, qui est le taux de la ponction sur salaire annuel versée au FNPOS chargé du logement social. En contrepartie, les travailleurs n'ont bénéficié ni de logement ni de crédit. Cette situation impose, insiste-t-il, l'ouverture d'une enquête et la dissolution du fonds en exigeant d'être reconverti à des fonds sectoriels. Evoquant les cotisations au FNPOS reparties par secteur, notre interlocuteur avance le chiffre de 4000 Mds de centimes pour l'éducation, 3000 Mds de centimes pour les collectivités locales et 2000 Mds de centimes pour la santé.