La police de New Delhi a indiqué ce lundi qu'une centaine de personnes, dont 60 policiers, ont été blessées hier, dimanche, dans les manifestations contre le viol collectif d'une étudiante. Le Premier ministre indien a appelé au calme et promis de tout faire pour assurer la sécurité des femmes après plusieurs jours de manifestations, un fait divers qui secoue l'Inde depuis plus d'une semaine. Des milliers de personnes, dont beaucoup d'étudiants, ont manifesté depuis plusieurs jours, réclamant une plus grande sécurité pour les femmes et une meilleure prise en compte par la police et la justice des plaintes pour viol ou agression sexuelle. Hier, dimanche, la police a interdit les manifestations au centre de New Delhi, dans les zones proches du parlement, du palais présidentiel et des grands monuments de la capitale, après des échauffourées la veille entre les protestataires et les forces de l'ordre. Hier, dans une affaire distincte, un journaliste de 36 ans a été tué par balle à Imphal (nord-est), lors d'une manifestation de soutien à une actrice victime de violences sexuelles, alors que la police avait ouvert le feu sur des manifestants. L'actrice avait été poussée hors de la scène par un homme armé qui avait ensuite tenté de la violer, malgré la présence de personnes chargées de la sécurité. Elle s'était débattue et était parvenue à s'enfuir.