Constat - La formule «Tourisme chez l'habitant» a connu une expansion certaine ces quatre dernières années à Taghit et Béni-Abbès, dans la wilaya de Béchar. Pratiquée par plusieurs familles et groupes de jeunes, cette formule est une forme d'hébergement solidaire qui renforce le «tourisme durable», s'accordent à dire plusieurs professionnels du secteur. Elle permet aux touristes de découvrir «de plus près» la culture et les traditions de la population d'accueil, et favorise aussi la proximité et la consolidation des liens, estiment des touristes nationaux en vacances d'hiver à Taghit. Dans cette localité (97 km au sud de Béchar), une quarantaine d'anciennes habitations du vieux ksar, dédiées à cette activité, affichent complet pour toute cette saison, à cause de la forte demande exprimée surtout par des touristes nationaux, indiquent les propriétaires. Ces habitations qui ont fait l'objet de travaux de réhabilitation pour pouvoir répondre aux exigences en matière d'hébergement et de restauration, sont considérées par beaucoup de touristes comme une «alternative» au manque de structures hôtelières dans cette commune à vocation essentiellement touristique. Taghit s'attend, à l'occasion des vacances scolaires et des fêtes de fin d'année, à un afflux de plus de 4 000 touristes, selon des opérateurs touristiques locaux. Le retard accusé dans la réalisation des travaux de rénovation de l'unique hôtel de la cité contribue indirectement au développement du «tourisme chez l'habitant», une formule également favorisée par les prix concurrentiels pratiqués par les propriétaires des habitations et aussi par la beauté féerique des sites de la région de Taghit. «L'immersion totale dans la culture et l'environnement social des habitants, est à l'origine du succès de ce genre de tourisme que nous avons choisi pour notre séjour à Taghit et à Béni Abbes», affirme un couple originaire de l'ouest du pays. A Béni Abbès, sur les 1 500 touristes nationaux ayant choisi cette ville pour passer des vacances et prendre part aux fêtes de fin d'année, 1 260 ont préféré les attraits de la même formule touristique, tandis que le reste à préféré l'hôtel Rym», signale le responsable de l'association locale, Aouarourout, de solidarité et revivification des traditions. Dans cette région (241 km au sud de Béchar), l'on enregistre une cinquantaine de familles et également des jeunes qui s'adonnent à cette activité, engendrant la création, durant la saison touristique, de plusieurs emplois temporaires et surtout la redynamisation de plusieurs autres activités commerciales à travers la ville, a ajouté Abdelkader Talamani, qui est aussi coordinateur local du «Tourisme chez l'habitant». A travers son gîte localisé dans le ksar de Aouarourout, l'association éponyme s'apprête, dès ce week-end, à accueillir par vagues successives, plusieurs groupes de touristes nationaux, soit près de 200 personnes. Ce gîte, qui dispose de 35 chambres et de jardins, a été complètement rénové par les membres de l'association, pour le mettre à la disposition des touristes qui choisissent un séjour à Béni-Abbès, ville à fortes potentialités touristiques et naturelles.