Culpabilité - En ce 12 août 1985, les Japonais étaient loin d'imaginer que leur fleuron aérien, la Japan Airlines, allait être derrière une catastrophe qui, aujourd'hui encore, est considérée comme la pire de l'histoire incluant un seul appareil. Il est 18h 12 en cette fin de journée d'été, à l'aéroport international de Tokyo-Haneda, quand le vol 123 de la Japan Airlines prend son envol en direction de l'aéroport international d'Osaka. Douze minutes plus tard, alors que l'appareil a atteint son altitude de croisière, une explosion se produit au niveau de l'empennage, qui fait perdre à l'appareil une partie de sa gouverne de direction, causant une perte totale des trois systèmes hydrauliques de l'appareil, rendant l'avion incontrôlable. Immédiatement, les pilotes transmirent, via leur transpondeur, un signal de détresse au centre de contrôle aérien de Tokyo afin que l'appareil soit autorisé à atterrir. Dans le même temps, l'avion se cabre et monte à plus de 7 000 mètres. Plusieurs manœuvres sont nécessaires afin de reprendre le contrôle de l'appareil. Ces dernières permettent, dans un premier temps, à le stabiliser. Mais les perturbations persistent et l'appareil finit par entamer une descente non contrôlée au milieu des montagnes, pour finalement disparaître des écrans radars à 18h 56, à 2 100 m d'altitude. L'avion finit par percuter un col de montagne en faisant plusieurs tonneaux en survolant une vallée, et s'écrasera finalement sur le dos sur la montagne opposée. En raison de la pluie, de la difficulté du terrain et du manque de visibilité, les équipes de secours ne purent parvenir au site du crash que le matin suivant, soit 12 heures après le crash. Les quelque trente minutes séparant la perte de la dérive du crash, furent assez longues pour que quelques passagers aient le temps d'écrire d'émouvants adieux à leurs familles. 15 membres de l'équipage et 505 des 509 passagers périrent, soit 520 morts. Quatre passagères survécurent néanmoins au crash. Parmi les rescapés, une jeune fille de 12 ans a été retrouvée assise sur une branche au sommet d'un arbre. Suite à ce désastre, la Japan Airlines acceptera partiellement sa responsabilité, car la queue de l'appareil produisait des sifflements intermittents, suggérant ainsi un défaut dans le fuselage. Ce problème était connu depuis des années, sans aucune réaction du personnel de maintenance de la compagnie. La culpabilité poussa plusieurs employés de haut et de bas rangs à se suicider après cet accident, ainsi que l'ingénieur de Japan Airlines chargé de la réparation défectueuse en... 1978.