C'est avec cette question inquiète que le leader cubain Fidel Castro a exhorté Hugo Chavez à se soumettre à des examens médicaux en juin 2011 révélant un cancer qui a entraîné la détérioration de l'état de santé du Président vénézuélien. «Je ne savais plus comment échapper au regard d'aigle de Fidel, – qu'est-ce qui ne va pas, c'est quoi cette douleur ? –, il a commencé à me poser des questions comme un père à son fils (...) et il a commencé à appeler les médecins et (demandé) des avis médicaux, et il a pris la situation en main», a raconté M. Chavez le 1er juillet 2011, un jour après avoir rendu sa maladie publique. A la fin d'une tournée au Brésil et en Equateur, Chavez était arrivé à La Havane appuyé sur une canne pour se faire soigner d'une douleur au genou. Mais après des examens plus approfondis, deux opérations d'urgence sont décidées, l'une pour un abcès pelvien et l'autre pour enlever une tumeur cancéreuse de la taille «d'une balle de base-ball», selon le Président vénézuélien. Fidel Castro, considéré par Chavez comme son mentor politique, est devenu, selon ses propres mots, son «médecin en chef», l'accompagnant lors des séances de chimiothérapie qui ont suivi à La Havane. Sa calvitie, résultat des séances de chimiothérapie, et un visage gonflé par la maladie, apportent la «confirmation», pour une partie de la population encore incrédule, du cancer du chef de l'Etat vénézuélien, qui garde toutefois sa bonne humeur.