Désormais les clubs sont tenus d'ouvrir leur capital à des sponsors sous peine de sanctions. C'est ce que viennent de décréter le MJS et la FAF. Sauf qu'une telle décision va rencontrer les pires blocages de la part de ces inamovibles présidents qui demeurent hermétiques à toute ouverture. Or si les sponsors ne se bousculent pas aux portes des clubs, c'est à cause justement de ces patrons. Beaucoup de richissimes hommes d'affaires ont manifesté leur volonté d'injecter de l'argent, beaucoup d'argent dans les caisses des clubs, à la condition sine qua non que ces présidents se retirent de la gestion des affaires. Résultat : le football dans sa déclinaison professionnelle, est resté en l'état et les clubs manquent dramatiquement d'argent malgré des dépenses faramineuses en recrutements de joueurs cotés et d'entraîneurs étrangers. Et Dieu seul sait combien nous comprenons ces hommes d'affaires désireux d'aider les clubs de leur enfance, mais qui ne peuvent pas y injecter un centime parce qu'ils savent que leur argent prendra une destination contraire aux principes élémentaires d'une bonne gestion. C'est-à-dire de l'argent pour la formation et pour les petites catégories. A l'image de l'USM Alger gérée dans la transparence par un homme d'affaires qui a carrément acheté le club. Aussi si le problème ne se pose pas pour les quatre clubs désormais pris en charge par la Sonatrach et ses filiales – le MCA, le MCO, le CSC et la JSS –, les autres pensionnaires des deux ligues n'arrivent pas à trouver de sponsor. Parce que leurs patrons constituent un véritable obstacle à l'ouverture du capital. Continuant de gérer les clubs avec les réflexes de l'amateurisme, voire comme une propriété privée, ils ont par leurs méthodes autoritaires, dissuadé tout éventuel sponsor. Que peuvent donc faire le ministère et la fédération? Quelles sanctions peuvent-ils prendre contre les clubs récalcitrants ? Le proche avenir nous le dira... Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.