Où donc le secrétaire général du FLN puise-t-il l'assurance que son parti raflera la majorité des sièges lors des prochaines élections ? Conforté par le précédent score des législatives, il a en quelque sorte toutes les raisons de pavoiser et d'aller jusqu'à promettre un «avenir radieux» à tous les Algériens qui, selon lui, «vont choisir les représentants du Front de libération nationale». Il est vrai que la crise que connaît son «frère» et rival, le RND, subissant en ce moment une fronde qui veut aboutir à dégommer son inamovible patron, ainsi que la dislocation du camp islamiste, sont autant d'éléments qui prédisent un raz-de-marée du vieux parti. A fortiori quand on sait l'insignifiance sur la scène politique de ces nombreuses chapelles nouvellement agréées et qui peinent à remplir de petites salles réservées à leurs meetings. Mais il y a forcément un élément que le «vieux» Belkhadem ne peut ignorer, c'est l'abstention et le désintérêt manifeste de la population vis-à-vis de la chose politique. En effet désabusée par tant de mandatures inefficaces et parfois même entachées de fortes suspicions sur les élus, accusés de se servir plutôt que de servir la collectivité, les électeurs élevés au grade de citoyens à l'occasion, ne se font plus d'illusions sur le pouvoir des édiles et encore moins sur leur crédibilité. Ces derniers, confinés à un rôle de simple exécutant depuis que leurs prérogatives ont été revues à la baisse et confiées à la gestion des chefs de daïra et des walis, ne peuvent plus grand-chose pour leurs administrés. La preuve, les contestataires des listes de logements ne manifestent plus devant les APC comme cela se faisait auparavant, quand les maires avaient le pouvoir de distribuer les logements. Cette attribution majeure étant «enlevée» aux maires, il ne leur reste que la gestion des affaires courantes. D'où le désintérêt des électeurs ordinaires. Quant aux autres, ceux-là qui, dans leurs communes de l'arrière-pays, sont confrontés à des rivalités tribales encore vivaces, ce sont d'autres enjeux : là, la politique n'y peut rien et le poulain peut émarger à n'importe quelle chapelle. C'est la force du arch qui tranchera. C'est peut-être pour ça que des candidats de tribus ont rejoint le FLN. La chance est alors double. Enfin, de quoi je me mêle ?Khelli l'bir beghtah. Rabah Khazini