Profitons du beau soleil qui nous réchauffe depuis plusieurs jours déjà, car il semblerait qu'il va bientôt nous manquer. C'est du moins ce que prévoit l'Office national de météorologie (ONM), lequel s'attend au retour des perturbations à partir de dimanche prochain. Cet hiver ne devra cependant pas être aussi rigoureux que celui de l'année dernière. «Il y a actuellement un changement dans l'atmosphère. L'anticyclone des Açores bouge un petit peu. Il laissera passer des perturbations atmosphériques dont 70 % nous parviennent du Nord et du Nord-Ouest. Cet anticyclone des Açores a pris une position de déplacement vers le Nord. Ce qui donnera lieu à des perturbations pluvieuses», a déclaré ce jeudi matin le directeur du centre climatologique à l'Office national de météorologie (ONM). Djamel Boucherf, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, n'a toutefois pas précisé la durée de cette perturbation. «Là, c'est ce qu'on appelle une prévision du climat moyen sur un espace d'une échelle de temps de deux à trois mois. Dans notre technique, on utilise des paramètres océaniques et le temps de réponse de l'océan peut varier de un à deux mois. On fait une prévision qualitative et non quantitative», a-t-il explicité. Dans le sillage des prévisions, le directeur du centre climatologique a affirmé que le mois de janvier sera un mois pluvieux mais en dessous de la moyenne normale, estimant que les mois d'après, «février et mars marqueront une période ordinaire». A la question de savoir si notre pays connaîtra le même scénario des neiges de l'année dernière, le même responsable a affirmé que ce sont-là, des perturbations extrêmes. «C'est un phénomène exceptionnel jamais vécu auparavant», a-t-il noté précisant que «cela ne risque nullement de se reproduire cette année» puisque «tous les indicateurs actuels ne permettent pas de revivre cette vague de froid». Le directeur du centre climatologique à l'ONM s'est montré, en outre, rassurant quant à une quelconque sécheresse. «Il ne faut pas s'inquiéter. Notre climat est caractérisé par ce genre de variabilités. Autrement dit, on peut vivre des séquences de sécheresse au milieu de l'année agricole. C'est comme l'année dernière où il y a eu un début d'année non pluvieux. Ce n'est pas nouveau», a-t-il dit. Rappelant les «missions de son organisme», Djamel Boucherf a estimé que les 81 stations d'observation déjà en exploitation «ne suffisent plus pour une meilleure couverture». «Vu l'étendue du territoire algérien, il nous faudrait le maximum de stations pour pouvoir assurer une fiabilité de l'information climatologique», a-t-il indiqué, affirmant que le supercalculateur que devait acquérir le Centre national de météorologie est encore en phase projet.