Cette situation caractérise la grande variabilité climatique qui affecte les régions du Bassin méditerranéen d'une manière générale et notre pays en particulier. Le début de l'année 2008 est marqué par un déficit pluviométrique. Et le retour des pluies n'est pas pour bientôt. Cette situation météorologique persistera encore durant la semaine avec des températures stationnaires, affirme à L'Expression, M.Anbar, chargé de la communication à l'Office national de la météorologie (ONM). En effet, le mois de janvier était moins riche en pluie. Le soleil a dominé. Une situation qui a suscité l'inquiétude des agriculteurs qui craignent sérieusement pour les rendements agricoles. En dépit du manque de pluviosité, M.Anbar rassure que la «zone rouge» n'a pas été atteinte et le spectre de la sécheresse est écarté. A Alger, seuls 19mm ont été enregistrés en janvier dernier à Dar El Beïda alors que la normale du mois est de 77mm, ce qui renseigne sur le déficit énorme en la matière. A Tlemcen, 18mm ont été enregistrés contre 17 en 2007, la normale étant de 41mm. Notre interlocuteur explique que l'absence de perturbations pluvieuses est liée à l'installation d'une zone de haute pression qui a couvert l'ensemble du Bassin méditerranéen et l'Europe occidentale. Cette zone a dévié ainsi les perturbations océaniques au-dessus de notre pays vers l'Europe orientale et l'Asie, les empêchant de se déplacer vers nos régions. Cette situation caractérise la grande variabilité climatique qui affecte les régions du Bassin méditerranéen d'une manière générale et notre pays en particulier, explique encore le responsable à l'ONM. «Seulement, précise M.Anbar, cette année nous avons eu un automne pluvieux ce qui fait que sur le plan hydrique, la situation est moins alarmante comparativement à janvier 2007.» En effet, ce mois a été plutôt sec et marqué par des conditions de stabilité atmosphérique en liaison avec une extension de l'anticyclonique des Açores vers le bassin occidental favorisant une prédominance de journées ensoleillées avec des températures au-dessus de la normale atteignant des pics de 28°C sur les régions du Nord. Se voulant plus rassurant, M.Anbar indique que le cumul pour la période de septembre à fin janvier décembre 2006 a atteint pour Alger, 503mm contre 279 en 2007, la normale étant de 427, 149mm à Tlemcen contre 89mm l'année dernière et enfin 185mm à Guelma contre 179 en 2007. Des pluies qui n'étaient pas d'ailleurs sans conséquences puisque plusieurs morts et des blessés ont été recensés à travers différentes régions du pays. Elles ont constitué, en revanche, un bon apport aux réserves hydriques nationales. Les importantes précipitations avaient apporté un volume supplémentaire de 180 millions de mètres cubes (m3), soit environ 7% des réserves des 59 barrages en exploitation dans tout le pays. Ces apports nouveaux avaient porté les réserves totales à un peu plus de 2,5 milliards de m3. Le taux de remplissage des barrages avait donc atteint 43,28% contre 41,45% à la même période de l'année 2006 et 41,51% en 2005.