Résumé de la 3e partie - Ramsès met sur pied une puissante armée, et établit son camp de base à Pi-Ramsès qu'il transforme en capitale de son empire. En tête de ses troupes, Ramsès, avec la division d'Amon, traverse l'Oronte et il est le premier à arriver sur le site. La ruse hittite a fonctionné et l'armée de Ramsès offre dangereusement l'occasion que Mouwatalli et ses généraux attendaient d'anéantir à jamais les désirs de conquête des Egyptiens. Une victoire écrasante et au mieux la capture de pharaon déstabiliserait toute la région à leur profit et la conquête de l'Egypte ainsi affaiblie serait à portée de main. Les troupes égyptiennes sont divisées en deux par la charge de l'armée hittite et Ramsès se retrouve seul face au danger. La division de Rê qui franchissait le fleuve est taillée en pièces par les chars hittites qui se retournent vers la division d'Amon et le camp de Ramsès, à peine installés au pied de la citadelle, déjà attaqués de leur côté par les fantassins de Mouwatalli. Le camp royal est investi et les troupes de pharaon battent en retraite, voire s'enfuient. Ramsès et sa garde rapprochée se jettent dans la mêlée et il adresse aux divisions de Ptah et de Seth restées en arrière des messages urgents, leur intimant l'ordre d'entrer dans la bataille. Grâce à l'intervention conjointe des réservistes, les «Néarins», et de la marche forcée des contingents restés plus en arrière, il parvient à repousser l'attaque et à chasser les troupes de Mouwatalli au-delà de l'Oronte causant de lourdes pertes aux hittites. Cependant, au contraire de son père et de son illustre ancêtre Thoutmôsis III, Ramsès, dont les troupes sont affaiblies au lendemain de la bataille, ne s'empare pas de la citadelle et Qadesh reste aux mains des Hittites. Ce haut fait d'armes - dont nous possédons plusieurs versions en égyptien, sur papyrus (le poème de Pentaour), mais surtout sur les grands tableaux historiés qu'il fait sculpter sur les murs des principaux temples du pays (Louxor, Karnak, Ramesséum, Abou Simbel...) - est considéré par le roi comme une grande victoire qu'il offre à Amon qui l'aurait alors secouru en plein désarroi et abandon au milieu d'un péril certain. Cette épopée de Ramsès II a servi à légitimer son règne, les premiers égyptologues ne remettant pas en cause sa victoire. Les Hittites se déclarent, eux aussi, vainqueurs de leur côté, l'issue de la bataille ayant davantage l'aspect d'un statu quo que d'une débandade. Ramsès ne pousse d'ailleurs pas plus loin cet avantage annoncé, et préfère renforcer ses positions. À l'issue de la bataille de Qadesh, un statu quo s'installe entre l'empire hittite et l'Egypte et la diplomatie reprend entre les deux rivaux. Cependant la situation ne semble pas à l'avantage des Hittites qui ne cherchent pas à engager un nouveau conflit direct avec Ramsès. (A suivre...)