Plusieurs artistes de différentes écoles régionales des Beaux arts du pays ont pris part, hier, mardi, à Mostaganem, à un colloque national des arts plastiques organisé à la mémoire du regretté Mohamed Khedda (1930-1991), artiste natif de la région. La cérémonie d'ouverture de cette rencontre de trois jours, abritée par la Maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki, a été marquée par une exposition qui a mis en exergue dix toiles sur les «fouilles» de l'artiste défunt et 40 tableaux versés dans l'art abstrait, l'impressionnisme et le réalisme, peints par des artistes issus de six wilayas du pays. Un film documentaire intitulé Nadjet raconte Khedda a été projeté. Dans ce montage, l'artiste Mohamed Ghobrini permet à la veuve du peintre de relater le parcours artistique de son époux depuis 1947 et les expositions auxquelles il a participé intra et extra-muros. Dans une allocution d'ouverture de l'exposition, la directrice de la culture, Mme Halima Hankour, a indiqué que ses services comptent récupérer les œuvres de l'artiste défunt des wilayas pour les mettre à la disposition de l'école régionale des Beaux-Arts de Mostaganem, soulignant au passage que Mohamed Khedda fait partie de la mémoire collective. Le programme de ce colloque prévoit deux ateliers de formation au profit de 50 élèves de l'Ecole régionale des Beaux -Arts de Mostaganem et une série de communications sur l'art pictural en Algérie. Une virée touristique est programmée aux sites archéologiques de la wilaya, ainsi qu'une visite au nouveau siège de l'Ecole régionale des Beaux-Arts qui est en réalisation à La Salamandre, dans la banlieue de Mostaganem. L'artiste Mohammed Khedda, natif de la ville de Mostaganem, est l'un des fondateurs de l'école des arts plastiques algériens. Il peint sa première toile à l'âge de sept ans. En 1952, il part en France pour former sa vision artistique et organise sa première exposition en 1955. Il revient au pays après l'indépendance et organise sa première exposition «La paix perdue». Mohammed Khedda a contribué au mouvement culturel durant toute sa carrière artistique, assumant des responsabilités au ministère de la Culture, au Haut Conseil de la culture et à l'Ecole supérieure des Beaux -Arts. En compagnie d'autres artistes, il fonde l'association «Loucham» dans les années 70 et publie deux livres Pour un art nouveau et Feuilles dispersées.