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Une ville, une histoire
Le bandit bien-aimé (1re partie)
Publié dans Info Soir le 21 - 05 - 2004

Escarpe Bandit d?honneur à la fin du XIXe siècle, Amara tue un usurier et prend le maquis.
A la fin du XIXe siècle, la Kabylie était conquise depuis des années : conquise mais pas domptée puisque, çà et là, éclataient régulièrement des troubles qui faisaient régner l?insécurité. La grande insurrection de 1870, menée par El-Mokrani, a été durement réprimée, mais ni les exécutions massives, ni les déportations, ni le séquestre des meilleures terres au profit des colons n?ont eu raison de l?esprit de résistance des populations, farouchement opposées à la domination de l?étranger. Des hommes, en conflit avec l?administration coloniale, vont même prendre le maquis et harceler, des années durant, les occupants.
C?est l?épopée d?Arezki Al-Bachir, d?Ahmed Oumeri, que la presse coloniale appelait «brigands» et «criminels». Nous ne parlerons pas aujourd?hui de ces personnages de légende. La figure que nous évoquerons est moins connue mais néanmoins attachante : c?est celle d?un jeune homme de dix-huit ans qui, pendant plusieurs mois, a tenu en haleine les autorités françaises.
Amara Ben Mohammed Oudjouadi n?a pas encore dix-huit ans quand, le 19 mai 1893, il tue un notable du village d?Iguir Guedemimen : il se serait disputé avec lui et un coup est parti ? le jeune homme était armé d?un fusil. Accident ? En fait, Amara devait déclarer, lors de son procès, que l?homme était un usurier «qui prêtait de l?argent à des taux excessifs». Faut-il comprendre que Amara avait contracté un prêt auprès de cet homme qui voulait se faire rembourser avec de gros intérêts ou qu?il avait hypothéqué un bien que l?usurier voulait récupérer ? Il y a aussi l?hypothèse que le jeune homme, mû par des sentiments nobles, ait voulu débarrasser la société d?un homme qui exploitait la misère de son prochain. La population a dû applaudir à ce meurtre, voire l?encourager, l?usure étant une pratique condamnée par la religion et la morale sociale.
Quoi qu?il en soit Amara, en tuant le notable, s?expose à des poursuites judiciaires, à une lourde condamnation même.
«Tu dois partir !», lui disent ses proches. «Partir» signifie prendre le maquis, devenir un «imenfi», c?est-à-dire un proscrit qui doit fuir les autorités, mais aussi la famille de sa victime qui pourrait chercher vengeance.
A cette époque, le maquis kabyle était tenu par un grand «bandit d?honneur», Arezki Al-Bachir qui, avec ses hommes, harcelait les colons, l?administration française de Kabylie et leurs alliés locaux. Le jeune garçon commence par prendre contact avec le maquis. Arezki, bien sûr, se méfie : les Français ont déjà essayé d?infiltrer sa troupe pour lui tendre un piège, mais on lui a assuré qu?Amara n?est pas un espion. De toute façon, il a réellement tué un homme et il est donc poursuivi par la justice.
«Dites-lui de me rejoindre !»
L?information est aussitôt transmise au jeune homme qui décide, le jour même, de prendre le maquis. Il prend congé de sa famille. Sa mère pleure à chaudes larmes, mais il lui promet de revenir la voir. (à suivre...)


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