Résumé de la 3e partie Après avoir tué un usurier, un jeune homme, Amara prend le maquis aux côtés d?Arezki Al-Bachir, un bandit d?honneur qui, en cette fin du XIXe siècle, tient le maquis kabyle. Depuis novembre 1893, un ancien médecin-major de marine, Mellan, dirige la commune mixte du Haut-Sébaou, dont le chef-lieu était alors Azazga. Il remplace l?administrateur Michaud qui, n?étant pas arrivé à bout des «bandits» qui écumaient les maquis kabyles, a été envoyé à Constantine. Dès son installation à Azazga, Mellan lance à ses collaborateurs : «Il faut mettre hors d?état de nuire les bandits.» Le sous-préfet de Tizi Ouzou est entré en guerre, depuis quelques jours, contre «les bandits», mais, pour le moment, les résultats ne sont pas probants. Dans le maquis, Arezki et ses hommes évoluent comme des poissons dans l?eau. Et si les colons et les collaborateurs locaux de l?administration tremblent à leur approche, la population, elle, les considère comme des héros. Si Mellan veut venir à bout des rebelles, il doit user non pas de force mais de ruse. Mellan est dans son bureau quand on vient lui annoncer qu?un espion kabyle veut le voir. ? Faites-le entrer ! dit l?administrateur. L?homme entre furtivement dans le bureau, regardant autour de lui, comme s?il craignait qu?on ne l?ait suivi. ? Qu?as-tu à me dire de si important ? dit Mellan en lui jetant un regard plein de mépris. ? J?apporte des informations importantes, dit l?homme en souriant. Des informations qui vont te faire plaisir ! ? Eh bien, parle donc, dit Mellan. ? Voilà, dit l?homme, je viens d?apprendre que les bandits que tu cherches sont dans un village de la région. Mellan saute de sa chaise. ? Quoi ! Tu es sûr de ton information ? ? Bien sûr ! ? Tu es sûr qu?il s?agit d?Arezki et de ses complices ? ? Oui, ils sont tous au douar d?Igoufaf. Ce sera un joli coup de filet, mais il faut agir avec prudence. Arezki et ses hommes ne se laisseront pas prendre facilement ! Mellan se dit que l?espion a raison : il ne faut surtout pas qu?Arezki, qui est enfin descendu du maquis où il se cache, lui échappe. Il appelle ses quatre adjoints et les met au courant. ? Messieurs, leur dit-il, il est temps de montrer de quoi nous sommes capables, de réussir là où les autres ont échoué. Un des adjoints prend la parole : ? Il suffit de prendre le nombre d?hommes nécessaires et de se rendre au douar. On encercle le village où se trouvent les bandits et nous les sommerons de se rendre ! ? Arezki ne manquera pas de riposter et il profitera de la cohue qui suivra l?intervention pour s?échapper. Non, messieurs, il faut agir autrement ! (à suivre...)