Les participants au colloque sur l'érudit Mohamed Bencheneb, tenu du 17 au 20 février courant à Médéa, ont recommandé, la mise en place d'une commission d'experts et de chercheurs pour la collecte du patrimoine immatériel arabe, dans la perspective de la constitution d'un fonds patrimonial commun. Plusieurs recommandations visant à valoriser ce genre d'événement littéraire et à lui assurer une large diffusion, ont sanctionné les travaux de ce colloque, qui a regroupé pendant trois jours, une trentaine de chercheurs et d'universitaires algériens et de pays arabes, venus apporter un «éclairage» sur certains aspects méconnus de la pensée de Bencheneb, notamment ses édits sur la modernité. Parmi les principales recommandations retenues par le comité scientifique du colloque, présidé par le professeur Abdelhamid Bourayou de l'Université d'Alger, «l'institutionnalisation» de ce colloque au regard de «l'intérêt qu'il représente, aussi bien pour la communauté universitaire, que pour l'intelligentsia arabe, en quête d'identité et de modèle de société», a souligné le professeur Bourayou, lors de la lecture du rapport final du comité. Il a été également recommandé, l'édition de l'ensemble des œuvres et des écrits de Mohamed Bencheneb pour permettre aux spécialistes de mieux étudier sa pensée et cerner les contours de cette personnalité littéraire «hors du commun» et sortir, enfin, de l'anonymat, cet érudit qui a tant donné pour la culture populaire algérienne. Les participants ont exprimé, par ailleurs, le souhait, de voir cette personnalité «incarnée» dans le cinéma, suggérant, dans ce contexte, la préparation d'un projet de film qui retrace sa vie et son parcours, ainsi que la relance du projet de «fondation Bencheneb», lancé, il y a quelques années, par un groupe d'universitaires, puis abandonné, «faute d'encouragement», a-t-on indiqué.