Situation - «Nous sommes d'accord qu'un nouveau gouvernement doit être formé en un court laps de temps ne dépassant pas la fin de cette semaine». C'est la déclaration faite, hier, mercredi, par le chef du mouvement Ennahda, à l'issue de la rencontre qu'il a eue, au palais de Carthage, avec le président de la République provisoire, Moncef Marzouki. La situation actuelle du pays «exige un gouvernement de coalition avec une large participation des partis et des compétences», a déclaré, Rached Ghannouchi ajoutant que les noms des candidats à la présidence de ce gouvernement ne sont pas encore déterminés mais que les discussions se poursuivent avec le chef du gouvernement démissionnaire, Hamadi Jebali. «Ennahda n'a pas encore choisi son candidat au poste de Premier ministre de la Tunisie», a-t-il, en outre, souligné. «Pour l'instant, on n'a pas de nom», a-t-il dit. Il a admis être «en pourparlers avec M. Jebali» pour qu'il accepte de diriger le futur gouvernement malgré sa démission mardi dernier. «J'espère que le gouvernement sera formé d'ici à la fin de la semaine», a-t-il encore précisé, soulignant que «plusieurs partis ont exprimé leur volonté d'en faire partie». «L'affaire est entre les mains du parti de la majorité à l'Assemblée nationale constituante. Ennahda n'a pas encore décidé de son candidat», a déclaré le porte-parole de la présidence, Adnène Mancer, disant «espérer» qu'un nom sera connu «d'ici à demain» (ce jeudi). Pour sa part, le porte-parole officiel de la présidence tunisienne, Adnane Monsar, a fait savoir lors d'un point de presse que M. Marzouki a entamé des concertations sur cette question avec plusieurs partis, en particulier ceux représentés à l'Assemblée nationale constituante (ANC). M. Monsar a souligné que la décision revient au parti ayant une majorité relative au sein de l'ANC et que les deux autres partis de la Troïka ne sont pas concernés. «Le problème qui se pose actuellement en Tunisie est politique et non pas juridique et doit être résolu sur la base d'un consensus politique», a-t-il soutenu, démentant que le parti Ennahda ait fait part de sa disposition à céder les ministères de souveraineté. La vie politique en Tunisie est paralysée depuis des mois par l'incapacité de l'Assemblée nationale constituante d'achever la rédaction de la Constitution et donc de fixer un calendrier électoral. Elle s'est compliquée davantage depuis la démission de Hamadi Jebali, n°2 d'Ennahda, de son poste de Premier ministre. Si plusieurs candidats potentiels ont été évoqués dans la presse, comme celui du ministre de la Santé Abdelatif Mekki, un retour de M. Jebali est loin d'être exclu. En effet, le Premier ministre démissionnaire, s'est attiré les louanges de l'opposition laïque, des partenaires sociaux et d'une large frange de la société civile pour sa gestion de la crise déclenchée par l'assassinat de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd le 6 février. Des RPG et Kalachnikovs saisies Une grande quantité d'armes de guerre de type Kalachnikov et de roquettes «RPG» ont été saisies hier mercredi, dans une maison à Mnihla, dans le gouvernorat de l'Ariana, près de la capitale Tunis, selon une source sécuritaire. Lors d'une opération de ratissage menée depuis lundi dernier dans des quartiers de la cité Ettadhamen et Mnihla, les forces de l'ordre ont réussi, dans un premier temps, à cerner des maisons suspectes puis à identifier l'endroit exact où les armes étaient cachées», ont affirmé des sources de la Garde nationale tunisienne. «Une enquête est menée pour identifier les personnes impliquées dans cette affaire et connaître les circonstances de l'entrée des armes dans le pays et l'objectif visé, selon la même source.