Le parquet de Milan a dénoncé lundi l'existence d'«un système de prostitution» dans l'entourage de Silvio Berlusconi, au cours de son réquisitoire contre l'ex-chef du gouvernement, accusé de prostitution de mineure et abus de pouvoir dans le procès Rubygate. «Ce n'était pas de la prostitution de rue mais un système beaucoup plus sophistiqué, qui n'en portait pas moins cependant atteinte à la dignité de la femme», a déclaré le procureur, Antonio Sangermano. Selon le procureur, des proches de Silvio Berlusconi, poursuivis dans un autre procès, avaient mis sur pied «un système de prostitution complexe» dont Ruby, au cœur de ce scandale, était «partie intégrante». «En ce qui me concerne, j'ai eu la chance (et peut-être le mérite) de ne pas être obligé de rémunérer une demoiselle ou une dame pour avoir des relations intimes», affirme Le Cavaliere, qui s'est dit «un peu stupéfait et un peu amusé» par le réquisitoire. Dans ce procès, qui a débuté en avril 2011, M. Berlusconi est accusé d'avoir rémunéré en 2010 une dizaine de prestations sexuelles d'une jeune Marocaine, Karima El Mahroug, surnommée «Ruby la voleuse de cœurs», mineure à l'époque, un délit passible de prison en Italie.