Des magistrats milanais ont ordonné lundi à la police de retrouver Karima el Mahroug, alias Ruby, une jeune Marocaine au centre d'un procès impliquant Silvio Berlusconi et qui ne s'est pas présentée à l'audience. Ce rebondissement intervient alors que Silvio Berlusconi s'est déclaré samedi candidat à un nouveau mandat de président du Conseil, conduisant Mario Monti, son successeur au palais Chigi, à annoncer sa démission prochaine et ravivant les inquiétudes sur la situation économique et politique de l'Italie. Karima el Mahroug, danseuse de boîtes de nuit plus connue sous son nom de scène, "Ruby Rubacuori" (la voleuse des cœurs), devait témoigner lundi mais ne s'est pas montrée au tribunal de Milan, sans fournir de justification, a dit le procureur Ilda Boccassini. L'avocate de la jeune femme, qui aurait eu des relations sexuelles tarifées avec Silvio Berlusconi alors qu'elle était mineure, a dit ignorer où se trouvait sa cliente. "J'ai tenté de la joindre, mais son téléphone portable est coupé. Elle m'a envoyé un texto pour me dire qu'elle était à l'étranger mais je n'ai aucune information sur ce voyage et j'ignore quand elle sera de retour", a dit Paola Boccardi. Selon des médias italiens, Ruby aurait décidé quelques jours avant la date de sa convocation de se rendre aux Etats-Unis. A l'audience, Ilda Boccassini a accusé les avocats du "Cavaliere" de retarder volontairement le procès afin d'éviter un verdict au beau milieu d'une campagne électorale où le chef de la droite italienne va tenter de conquérir un cinquième mandat. "C'est une stratégie visant à retarder le calendrier du procès et arriver en campagne électorale", a dit la magistrate milanaise. "Intolérable agression" Dans le camp Berlusconi, l'avocat Niccolo Ghedini a dénoncé une "intolérable agression contre les droits de la défense" et a affirmé que les procureurs voulaient accélérer le procès pour parvenir à un verdict avant les élections, désormais attendues pour le mois de février, et nuire à son client. "Ce sont les magistrats qui ont lancé la campagne électorale", a-t-il dit à la presse devant le tribunal de Milan où se juge l'affaire. Le juge qui préside les débats a ajourné le procès au 17 décembre et saisi la police d'un mandat pour rechercher Karima el Mahroug "sur tout le territoire national". Le témoignage de la jeune femme avait été requis par la défense de Silvio Berlusconi. Le "Rubygate" est le plus spectaculaire des procès intentés à Silvio Berlusconi, accusé de s'être offert les services d'une prostituée mineure, une pratique illégale, et de s'être rendu coupable d'un abus de pouvoir pour faire libérer la jeune femme, placée en garde à vue dans une affaire de vol d'un bracelet. L'affaire a mis en lumière les soirées "bunga bunga" organisées dans une des villas de Berlusconi, à Arcore, près de Milan, auxquelles participaient des dizaines de jeunes femmes aspirant à travailler dans le milieu de la télévision et du spectacle. Selon le parquet, ces jeunes femmes étaient payées ou recevaient des cadeaux luxueux. Silvio Berlusconi, âgé de 76 ans, nie les accusations — ces soirées, a-t-il dit, n'avaient aucun caractère sexuel mais étaient l'occasion de "jeux burlesques" — et se dit victime d'une campagne politisée de la magistrature. "J'ai lu dans les médias que ce tribunal avait déjà décidé de me condamner, mais je ne veux pas le croire", déclarait à la barre le milliardaire italien le 19 octobre dernier. Des magistrats milanais ont ordonné lundi à la police de retrouver Karima el Mahroug, alias Ruby, une jeune Marocaine au centre d'un procès impliquant Silvio Berlusconi et qui ne s'est pas présentée à l'audience. Ce rebondissement intervient alors que Silvio Berlusconi s'est déclaré samedi candidat à un nouveau mandat de président du Conseil, conduisant Mario Monti, son successeur au palais Chigi, à annoncer sa démission prochaine et ravivant les inquiétudes sur la situation économique et politique de l'Italie. Karima el Mahroug, danseuse de boîtes de nuit plus connue sous son nom de scène, "Ruby Rubacuori" (la voleuse des cœurs), devait témoigner lundi mais ne s'est pas montrée au tribunal de Milan, sans fournir de justification, a dit le procureur Ilda Boccassini. L'avocate de la jeune femme, qui aurait eu des relations sexuelles tarifées avec Silvio Berlusconi alors qu'elle était mineure, a dit ignorer où se trouvait sa cliente. "J'ai tenté de la joindre, mais son téléphone portable est coupé. Elle m'a envoyé un texto pour me dire qu'elle était à l'étranger mais je n'ai aucune information sur ce voyage et j'ignore quand elle sera de retour", a dit Paola Boccardi. Selon des médias italiens, Ruby aurait décidé quelques jours avant la date de sa convocation de se rendre aux Etats-Unis. A l'audience, Ilda Boccassini a accusé les avocats du "Cavaliere" de retarder volontairement le procès afin d'éviter un verdict au beau milieu d'une campagne électorale où le chef de la droite italienne va tenter de conquérir un cinquième mandat. "C'est une stratégie visant à retarder le calendrier du procès et arriver en campagne électorale", a dit la magistrate milanaise. "Intolérable agression" Dans le camp Berlusconi, l'avocat Niccolo Ghedini a dénoncé une "intolérable agression contre les droits de la défense" et a affirmé que les procureurs voulaient accélérer le procès pour parvenir à un verdict avant les élections, désormais attendues pour le mois de février, et nuire à son client. "Ce sont les magistrats qui ont lancé la campagne électorale", a-t-il dit à la presse devant le tribunal de Milan où se juge l'affaire. Le juge qui préside les débats a ajourné le procès au 17 décembre et saisi la police d'un mandat pour rechercher Karima el Mahroug "sur tout le territoire national". Le témoignage de la jeune femme avait été requis par la défense de Silvio Berlusconi. Le "Rubygate" est le plus spectaculaire des procès intentés à Silvio Berlusconi, accusé de s'être offert les services d'une prostituée mineure, une pratique illégale, et de s'être rendu coupable d'un abus de pouvoir pour faire libérer la jeune femme, placée en garde à vue dans une affaire de vol d'un bracelet. L'affaire a mis en lumière les soirées "bunga bunga" organisées dans une des villas de Berlusconi, à Arcore, près de Milan, auxquelles participaient des dizaines de jeunes femmes aspirant à travailler dans le milieu de la télévision et du spectacle. Selon le parquet, ces jeunes femmes étaient payées ou recevaient des cadeaux luxueux. Silvio Berlusconi, âgé de 76 ans, nie les accusations — ces soirées, a-t-il dit, n'avaient aucun caractère sexuel mais étaient l'occasion de "jeux burlesques" — et se dit victime d'une campagne politisée de la magistrature. "J'ai lu dans les médias que ce tribunal avait déjà décidé de me condamner, mais je ne veux pas le croire", déclarait à la barre le milliardaire italien le 19 octobre dernier.