Le célèbre interprète de la chanson chaâbie, Abdelkader Chaou, a donné, samedi soir, à Washington, un concert à l'occasion de la Journée internationale de la femme, au grand bonheur de la communauté algérienne des Etats-Unis venue en famille ou en groupes d'amis. Organisée par l'ambassade d'Algérie et l'association des Algériens de Washington, la soirée s'est tenue dans une salle archicomble d'Algériens, venus non seulement de la capitale fédérale américaine, mais aussi des Etats voisins tels que la Virginie et le Maryland, ainsi que de la Pennsylvanie et de la Caroline du Nord. Applaudissements, youyous et cris de liesse fusaient de partout parmi l'assistance dès l'apparition sur scène de ce chanteur natif du vieux quartier algérois de Bab Djedid, qui a salué le public en lui reconnaissant qu'il était indéniable que «la ghorba aux Etats-Unis est la plus dure à vivre par rapport à l'Europe». Entamant son spectacle par un fameux «istikhbar», Abdelkader Chaou a interprété par la suite, durant quatre heures, tous ses succès ainsi que d'autres chansons chaâbies et haouzies puisées du riche répertoire musical algérois. Se donnant à fond, il a alors enchaîné par une vingtaine de chansons telles que El kesba wana wlidha, Yal âadra, Kahoua ou la tay (de Hadj M'rizek), Wahd el ghouziyel, Chilat laâyani ou Yal cadi. Sa prestation a suscité une grande ambiance au sein de la salle dont les allées se sont transformées en pistes de danse qui n'ont pas désempli sous la cadence effrénée du «berouali» et du «heddaoui» des chansons interprétées. Après Washington, Abdelkader Chaou offrira, la semaine prochaine, un autre concert à ses fans à San Francisco.