Le Pr Mustapha Khiati avait récemment assuré dans son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale qu'il faut agir au plus vite. Il avait assuré que des mesures doivent être prises. «On ne peut plus attendre des heures pour mettre en place des dispositifs de recherches. On sait que la plupart des études publiées dans des pays occidentaux démontrent que tout se joue durant les deux à trois heures qui suivent l'enlèvement. C'est pour cela qu'il a été mis dans ces pays, des plans de recherches immédiates», avait-il noté. «Aujourd'hui, dans notre pays, nous n'avons pas encore vu ce genre de réactions. Je me rappelle que dans l'affaire du petit Yacine, enlevé le 2 mai 2007 près du domicile familial à Bordj El-Kiffan et retrouvé 20 jours après mort dans un puits, c'est la famille qui s'est chargée de publier et de placarder ses photos un peu partout pour informer de sa disparition et inviter les gens à leur fournir des informations», avait soutenu le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem). «Il faut aujourd'hui que des mesures concrètes soient prises afin de sécuriser les familles et la société. Des exemples existent dans d'autres pays et il suffit juste de s'en inspirer et aussi de les appliquer», avait-il suggéré relevant que la plupart des cas d'enlèvements sont enregistrés «dans des quartiers érigés à la va-vite où des postes de sécurité sont inexistants». Le Pr Mustapha Khiati s'était, par ailleurs, montré «contre» l'abolition de la peine de mort particulièrement, s'agissant des cas en relation avec les enlèvements d'enfants suivis d'agressions sexuelles et d'assassinat. De son côté le réseau NADA pour la protection de l'enfance propose d'ores et déjà de contacter son numéro vert, le 3033, afin de réagir le plus rapidement possible lorsqu'un enfant est enlevé. «Une équipe de psychologues et d'avocats suit déjà les cas d'enlèvement», avait expliqué à la presse le président de NADA. Le même réseau et les ministères de la Justice et de la Communication «envisagent de mettre en place un plan alerte enlèvement pour éviter qu'il n'arrive le pire aux enfants kidnappés», avait en outre affirmé Abderrahmane Arar.