Après la découverte macabre des corps sans vie des deux gamins disparus il y a une semaine à la cité Ali-Mendjeli de Constantine, les enquêteurs qui étaient déjà sur les traces des auteurs de ce rapt, ont redoublé d'efforts pour savoir le mobile du crime d'autant qu'il s'agit là d'un crime au troisième degré. Un drame similaire vient de frapper une autre famille à Tlemcen. Une petite fille, Sana, âgée de 6 ans, a été retrouvée morte étranglée et jetée dans un fût. D'autres enlèvements ont été également enregistrés à Aïn Témouchent, à Guelma, à Annaba, à Oum El-Bouaghi et à Ghardaïa. En effet, ces actes sont aussi graves que les corps qui avaient été découverts à l'intérieur d'un sac en plastique et d'une valise abandonnés dans un tas de détritus non loin du lieu où ils avaient été enlevés pour ce qui est de Haroun et Ibrahim de Constantine, et, dans un fût pour ce qui est de Sana à Tlemcen. A peine les deux criminels de Constantine arrêtés, le procureur général près la cour de Constantine, Mohamed Abdelli, a promis les peines les plus sévères contre les auteurs de l'assassinat des deux enfants. Mais quelle serait la peine la plus lourde qui pourrait éventuellement rendre justice aux deux bambins ravis à la fleur de l'âge ? Quelle serait la peine qui pourrait apaiser la douleur des parents, des amis et de la famille des deux garçons fauchés à l'aube de leur vie ? Quelle serait cette peine à même de décompresser la tension psychologique des parents de milliers d'enfants en âge d'aller à l'école après que leur subconscient eut été bombardé par les nouvelles de crime commis contre l'innocence et l'espoir de toute une nation ? Quelle serait cette peine qui serait en mesure de dissuader d'éventuels criminels de ce genre qui seraient tentés à leur tour de refaire le même scénario, à savoir enlever d'autres innocents, les tuer affreusement après leur avoir fait subir des sévices sexuels. Aujourd'hui, le peuple tout entier est unanime pour réclamer haut et fort la peine de mort pour les deux auteurs du crime de Constantine, car les victimes de cet acte ignoble sont nombreuses. Il se peut que la peine de mort soit prononcée à l'encontre des deux criminels sans pour autant exécutée. Quelle que soit la peine qui sera prononcée, il faut préciser que l'opinion publique qui a affirmé sa détermination après les troubles qui se sont produits au courant de la semaine, n'est pas prête à être bernée par une peine de mort qui ne sera jamais exécutée. Sur la Toile ce mot d'ordre : «Le peuple veut une exécution publique des criminels», est révélateur de la prise de conscience des citoyens. La nécessité de rétablir la peine de mort pour ce genre de crimes et son exécution, n'est, en fin de compte, qu'une revendication populaire. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.