Les nouvelles de disparitions d'enfants refont surface dans les colonnes des tabloïdes de la presse nationale. Hier seulement les rapports des forces de sécurité ont fait état de la disparition de trois enfants en vingt-quatre heures. Une dizaine d'enfants ont disparu depuis le début de l'été. Ces chiffres sont d'autant plus effarants que dans la majorité des cas, les enfants disparus ne sont jamais retrouvés sains et saufs. Qui a pu oublier l'histoire troublante du petit Yacine qui a défrayé la chronique, il y a quelques années. Les recherches avaient duré plus d'un mois avant que le frêle corps du chérubin ne soit découvert au fond d'un puits lugubre. L'impact médiatique de cette affaire était tel que la disparition de cet enfant a fait réagir l'ex-ministre de l'Intérieur lui-même. «C'est l'œuvre d'un pervers !», avait-il lancé en marge d'une conférence de presse tenue à l'école de police d'Aïn Benian. Au milieu des attentats et autres actes terroristes, l'information du viol et du meurtre de ce petit garçon s'était disputée les unes des journaux. En effet, la plupart des enlèvements d'enfants qui sont enregistrés par les forces de sécurité, sont perpétrés par des gens aux tendances sexuelles très spéciales. Il s'agit là du pire des crimes, à savoir celui qui est dirigé à l'encontre de l'innocence même, à l'encontre de ces hommes et femmes en herbe. L'analyse étymologique du terme pédophilie présente un sérieux problème sémantique. En effet, ce terme peut être divisé en deux parties : pédo qui signifie enfant et philie qui veut dire amour. Toutefois, les pédophiles sont loin d'être des gens qui aiment les enfants. Car l'amour ne se manifeste pas par les sévices et la torture ou carrément par le meurtre. La pédophilie est en réalité le comble de la haine, la pire ignominie et le plus sordide de tous les crimes. Bien que punis par la loi, les pédophiles purgent aujourd'hui des peines qui sont estimées trop légères par rapport à la gravité de leurs actes. Dans certains pays ils sont même internés dans des centres spéciaux car ils sont considérés comme malades. Ce phénomène qui est aujourd'hui présenté comme nouveau, est en réalité vieux comme le monde. Les enfants ont toujours été convoités et agressés par des rapaces humains sans scrupules et sans état d'âme. La différence réside dans le fait que ce phénomène est aujourd'hui mis en relief par les médias, cassant ainsi l'un des plus grands tabous qui a longtemps protégé les auteurs de ces crimes. Le petit Yacine est mort mais sa mémoire devrait interpeller toutes les personnes pourvues du minimum d'humanisme et d'empathie pour lutter contre ce fléau. L'affaire de ce petit garçon de cinq ans a eu lieu au moment où les attentats à la bombe embrasaient le pays. Cependant, cette affaire n'a pas manqué d'avoir de l'audimat tellement l'impact qu'elle avait eu sur les âmes était pire que les déflagrations de TNT. C'était une bombe psychique. De grâce ! Ne touche pas à mon fils. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.