Crash - Il est bientôt 15 heures en ce jeudi 6 mars 2003. Tout est prêt pour que le vol AH 6289 en direction de Ghardaïa d'abord et pour la capitale ensuite, décolle.... Les voyageurs sont à bord du Boeing 737-200 d'Air Algérie qui se prépare au décollage. L'appareil est arrivé un peu plus tôt d'Alger en fin de matinée. Alors que la météo est clémente, en ce début de printemps, rien ne laisse présager le drame qui se produira dans quelques minutes, immédiatement après que l'avion se sera arraché à la piste de l'aérodrome d'Agenar. Moins de trente secondes avant la catastrophe, une communication sous forme d'avertissement, venant du cockpit, signale l'existence d'un problème sur un des moteurs. C'est là, assurent alors des responsables, l'ultime message diffusé par les membres de l'équipage avant de périr avec les 97 voyageurs à bord du Boeing 737-200, version allongée. Durant le décollage un grand bruit se fait entendre après la rotation. Le moteur droit de l'appareil souffre seulement d'une combustion limitée. Aussi l'avion tourne vers la droite. Le commandant prend alors les commandes. L'avion perd de la vitesse, décroche puis s'écrase, à la droite de la piste. «Le bruit assourdissant qui venait d'un des réacteurs de l'appareil a été signalé. Quelques secondes plus tard, l'avion a planté son nez dans le sol, à environ 200 mètres de la piste, avant de prendre feu», déclarait alors, un responsable d'Air Algérie. Le souffle a propulsé l'appareil à des dizaines de mètres du lieu du drame. L'avion a été dévoré par les flammes en raison du plein des réservoirs qu'il venait de faire, auquel il faut ajouter la vitesse de la chute, le tout a précipité le drame, ne laissant aucune chance à une éventuelle opération de sauvetage. Dans le domaine de l'aviation, on dit qu'il y a un résidu de kérosène non consommé au moment du ronflement des réacteurs qui pourrait créer des dégâts allant jusqu'à l'explosion. Mais ce cas de figure se produit rarement. Exceptionnellement même. Sur les 102 voyageurs qui ont péri lors de cette tragédie qui compte parmi la plus grave que n'ait jamais enregistrée l'Algérie, une équipe de football de 16 joueurs du quartier Adryan (Tamanrasset) fait partie des victimes. La plupart des voyageurs étaient de Ouargla, de Ghardaïa, de Oued Souf et de la capitale du Sud algérien. 56 victimes sont de Tamanrasset. Il y avait en outre six retraités français, le septième qui devait prendre le même vol, a eu un grand retard et n'a pu embarquer. On dénombrera plusieurs autres personnes de nationalités différentes emportées par cette tragédie (deux Hollandais, un Allemand et un Anglais).