Efficacité - Les résultats d'une étude nommée Sprint, réalisée par des experts français sur cent malades n'ayant pas été guéris par la bithérapie, ont montré que 70 d'entre eux ont répondu positivement à ce nouveau traitement. Une nouvelle approche thérapeutique dans le traitement de l'hépatite C, appelée trithérapie, a été introduite en Algérie et permet de guérir davantage de malades, a indiqué hier le Pr Saadi Berkane, du service hépato-gastrologie de l'établissement publique hospitalier de Bologhine. «Un nouveau traitement est disponible en Algérie dans la prise en charge de l'hépatite C et permet la guérison des deux tiers des malades atteints de cette maladie et qui ne répondent pas à la bithérapie», a précisé le Pr Berkane, dans une déclaration à l'APS. L'hépatite C est une atteinte du foie dont le vecteur est un virus. Elle se caractérise par des inflammations aiguës ou chroniques des cellules hépatiques. Il existe six génotypes d'hépatite C dans le monde et le plus fréquent en Algérie est le génotype I. Le traitement administré aux patients pour cette pathologie, avant l'introduction de la trithérapie, est la bithérapie. Elle est composée de l'Interféron et la Rebaverine, a souligné le Pr Berkane, précisant que cette thérapeutique connaît «ses limites» et ce ne sont pas tous les malades qui y répondent positivement. Une troisième molécule, une antiprotease appelée Boceprevir, a été associée à l'Interféron et à la Rebaverine, nommée trithérapie, a fait ses preuves aux Etats-Unis et en France et a permis la guérison de 70 % des malades. Les résultats d'une étude nommée Sprint, réalisée par des experts français sur cent malades n'ayant pas été guéris par la bithérapie, ont montré que 70 d'entre eux ont répondu positivement à ce nouveau traitement. Les centres de références où sera introduite, en premier, la trithérapie sont le CHU Mustapha-Pacha, l'EPH de Bologhine, l'EHS d'Oran et le CHU de Constantine. Au CHU Mustapha-Pacha, dix malades sont déjà, suivis par la trithérapie, a fait savoir le Pr Nabil Debzi, chef de service hépato-gastrologie de cet établissement. «Il s'agit d'une introduction timide, mais nous recevrons bientôt le Boceprevir, pour mettre le plus grand nombre de malades sur cette nouvelle thérapie qui a fait ses preuves ailleurs», a-t-il projeté. Le coût d'une cure de trithérapie pour un malade et dont la durée du traitement varie entre 6 et 44 mois, est estimé à 500 millions de centimes, un montant plus élevé que celui de la bithérapie, mais qui est plus efficace, a estimé le Pr Berkane.