Droits - L'association «Ibtissama», destinée aux personnes aux besoins spécifiques, organisera mardi à Alger, à l'occasion de la journée du Savoir, une rencontre de sensibilisation et d'information portant sur l'accès «égal et sans exclusion» des handicapés au savoir et au savoir-faire. Le programme d'activités de cette rencontre illustre «la nécessité d'une contribution agissante afin de parvenir à la mise en œuvre effective du principe de l'accès égal au savoir et au savoir-faire sans aucune discrimination ni exclusion», a indiqué à l'APS le président de l'association, Mouhoub Boussekssou. «La personne aux besoins spécifiques doit connaître ses droits, mais elle doit bénéficier, d'abord, de ses droits au savoir et au savoir-faire», a affirmé M. Boussekssou. Le président de «Ibtissama» a ajouté que la protection et la promotion des personnes handicapées «constituent dans ce contexte une obligation nationale». Il a estimé également que la famille, le représentant légal de l'handicapé, l'Etat, les organismes de sécurité sociale, les associations, les groupements, les organismes publics et privés et les personnes physiques «doivent associer leurs efforts et interventions pour mettre en œuvre cette obligation en vue d'assurer la protection et la promotion des personnes handicapées et, notamment l'autonomie dont elles sont capables et l'insertion sociale et professionnelle adéquates». Des communications relatives à la solidarité intersectorielle et pluridisciplinaire vis-à vis des personnes handicapées ainsi que leur droit au savoir et au savoir-faire sera au menu de cette journée. Une exposition sur les nouvelles technologies d'information et de communication adaptées figure également dans le programme de cette rencontre. Les participants à cette journée devraient inciter les pouvoirs publics à renforcer l'élan de solidarité en matière de prise en charge des personnes aux besoins spécifiques. «Cet élan de solidarité doit se renforcer et se développer davantage en mettant en place les mécanismes prévus par la loi n°02-09 du 08 mai 2002, notamment à travers l'application des obligations qui reviennent à l'Etat», a expliqué M. Boussekssou. Il a estimé, à ce propos, qu'il ne s'agit pas seulement de multiplier les structures spécialisées, qui excluent encore et toujours la personne aux besoins spécifiques, mais d'optimiser les possibilités et les chances pour ces personnes de s'intégrer dans le dispositif conventionnel (éducation, formation). «Le processus d'inclusion devrait être la règle et non l'exception, il doit être mis en œuvre dès la première enfance, dans les crèches et le préscolaire», a-t-il affirmé.