Résumé de la 104e partie - Renard enregistre ses bagages mais pas la valise qui contenait l'argent. Il choisit un téléphone dans le coin le plus reculé de l'aérogare et écrit ce qu'il voulait dire afin de ne pas faire d'erreur. Il termina son café, s'essuya la bouche du revers de sa main. Il voyait par la vitre les gens chargés de bagages se hâter vers les portes de départ. Il se souvint de l'explosion de La Guardia à Noël, il y a deux ans. Elle avait provoqué une véritable panique, la fermeture de l'aéroport. Il l'avait vue à la télévision. Il se voyait déjà dans un bar ce soir à Phoenix, en train de regarder les informations à la télévision sur l'explosion de Grand Central. On en parlerait sur tous les écrans du monde. Mais ce serait encore mieux si les flics avaient une vague idée de l'endroit par où commencer leurs recherches. Les 0gens qui mettent des bombes dans les immeubles de bureaux s'y prennent ainsi, ils donnent par téléphone une longue liste de tous les endroits où ils ont pu placer les bombes et les flics ne savent plus où donner de la tête. Ils sont obligés de faire évacuer chacun des immeubles signalés. Il pouvait encore faire quelque chose dans ce genre. Mais qu'allait-il leur dire. Il regarda devant lui. C'était un aéroport très animé. Les gens allaient et venaient dans tous les sens, et pourtant La Guardia était moins important que l'aéroport Kennedy. Tout comme Grand Central. Ou la gare routière des autobus. Tout le monde est toujours pressé. Personne ne fait attention à personne. Les gens s'occupent seulement de l'endroit où ils vont, ne vous regardent jamais, ne vous rendent jamais un sourire. Une idée lui venait peu à peu. Supposons qu'il prévienne les flics. Supposons qu'il leur dise que Sharon Neil et la bombe étaient dans un grand centre de transport de la ville de New York. Cela signifierait qu'ils auraient à évacuer à la fois les aéroports, les deux gares routières, la gare de Pennsylvania tout comme Grand Central. Ils commenceraient leurs recherches sous les sièges des salles d'attente et dans les casiers de consigne. En fait, ils ne sauraient pas par où commencer. Et tous ces gens tous ces pouilleux seraient obligés de décamper, de rater leurs trains, leurs avions, leurs autobus. On ne retrouverait jamais Sharon et Neil. Jamais. La seule qui connaissait cette pièce c'était la vieille sorcière et il s'était occupé d'elle. A lui tout seul, il pouvait bloquer l'entrée et la sortie de la plus grande ville du monde sur un simple coup de téléphone. M. Peterson croyait qu'il était un crack avec son magazine et son placement et sa petite amie. Renard éclata de rire. Le couple assis à la table à côté, lui jeta un regard étonné. Il allait téléphoner juste avant de prendre l'avion. Qui allait-il appeler ? Les pompes funèbres encore une fois ? Non. Qui d'autre serait sûr que l'appel n'était pas une blague ? Il avait trouvé ! Souriant prévoyant la réaction qu'il susciterait, il commanda un autre café. A 10h 12, il sortit de la cafétéria tenant solidement sa valise à la main. Il attendit volontairement assez longtemps pour passer parmi les derniers au contrôle des bagages à main aux rayons X ; ils seraient pressés et personne ne s'intéresserait à sa valise. Les compagnies d'aviation tiennent à leurs horaires. (A suivre...)